Lotfi Madani donne la parole, sur Radio M, au Professeur Yadh Ben Achour, Président de la Haute instance de protection des objectifs de la Révolution de mars à novembre 2011. Ce parlement de substitution a mis en place les mécanismes juridiques, politiques et institutionnels nécessaires à la période de transition.
Yadh Ben Achour, revient donc sur les mécanismes qui ont permis de faire la rupture avec l’ancien régime en Tunisie, et édifier une deuxième république réellement démocratique. Il est membre du comité des droits de l’homme des nations unis et l’auteur de « Tunisie, une révolution en pays d’islam », un ouvrage « foisonnant de détails » note Lotfi Madani.
Yadh Ben Achour évoque, au fil de cet entretien, la fin de la dictature et la nécessaire révision des lois qui devaient accompagner le changement, dans un contexte de forte pression de la rue qui réclamait une réforme politique et une transition démocratique. Toutes les forces de l’opposition et les personnalités politiques indépendantes, et autres personnalités franchement et farouchement opposées à l’ancien régime se devaient, alors, d’entamer le travail. Partis politiques de l’opposition, personnalités nationales, des organisations comme l’Ugtt, etc autant de composantes qui ont permis d’entamer le travail afin de répondre à une demande socio politique extrêmement pressente. Rappelle Yadh Ben Achour.