Trente quatre pour cent des répondants à un sondage réalisé par l’organisation I Watch au cours du mois de juillet en cours sur la corruption et la violence lors des élections estiment que la Tunisie aujourd’hui, et après 9 ans de sa révolution, n’est pas un pays démocratique.
Les personnes sondées avancent plusieurs facteurs dont la propagation de la corruption, l’absence de la Justice et la multiplication des procès d’opinion, selon le sondage dont les résultats ont été présentés ce mercredi lors d’une conférence de presse à Tunis.
En revanche, 6,4% des interviewés considèrent que la Tunisie est un pays tout à fait démocratique.
Toujours selon ce sondage, 82% des Tunisiens ont confiance en l’Armée nationale, 34% en la police, suivie de la présidence de la République (24%), les institutions religieuses (21%), les syndicats ne récoltant qu’un petit 12% d’opinion favorable.
L’échantillon interrogé juge “moyen” le rendement de l’Instance électorale. D’ailleurs, 20,4% des interviewés affirment ne pas avoir confiance en l’ISIE, 23% considèrent que les élections de 2019 n’étaient ni libres ni loyales.
Interrogés sur les médias, 28% des répondants estiment que ceux-ci ont manqué de neutralité lors de la couverture des activités des listes candidates et des partis politiques lors des élections générales de 2019.
Le sondage a été réalisé sur un échantillon choisi arbitrairement de mille personnes âgées de 18 ans et plus, répartis sur 24 gouvernorats, en tenant en compte du principe de la parité homme-femme et des deux milieux (rural et urbain).