Les entreprises algériennes ont perdu l’équivalent d’un (01) million d’emploi depuis le début de la pandémie du Coronavirus en Algérie, a déclaré dimanche le président de la Confédération des Industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale chaîne III, M. Ziani a déclaré que 10% des entreprises algériennes se sont converties à d’autres cœurs de métiers du fait de la crise économique, qui a redoublé d’intensité malgré le sentiment que la relance est bien présente dans certains secteurs. « Nos entreprises manquent d’oxygène », a-t-il ironisé.
A l’image du président de la Confédération Algérienne du Patronat Citoyen (CAPC), Sami Agli, le président de la CIPA a plaidé pour une amnistie fiscale et un gel de la fiscalité, afin de sauver les entreprises. « Les entreprises n’ont pas d’espoir sur le marché notamment avec la 3ème vague (de la pandémie. NDLR). » A-t-il prévenu.
Par ailleurs, Abdelwahab Ziani a pris position en faveur d’une adaptation de l’économie nationale à la vie en temps de Coronavirus plutôt que de continuer dans la « position de la tortue ». « Nous devons nous adapter et mettre en place des couloirs spécifiques pour les secteurs sinistrés », a-t-il suggéré.
Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens estime tout de même que les choses ont bien commencé cette année pour nos entreprises, mais malheureusement une troisième vague de coronavirus vient encore une fois freiner l’essor de l’économie nationale.
D’autre part, M. Ziani s’est exprimé sur plan d’action du gouvernement examiné, samedi, par l’exécutif présidé par le Premier ministre Aimene Benabederhamane. Pour lui, il s’agit d’une « bonne direction et une bonne volonté d’aller vers l’accompagnement de l’entreprise, notamment en cette période de crise ». Et le président de la CIPA de déclarer : « l’objectif premier c’est de combattre la bureaucratie ».
« Rien que pour les autorisations d’exploitation, il faut 4 à 10 ans pour les avoir et on défit n’importe quelle administration concernée », a-t-il regretté, en ajoutant que « c’est pour ça que je le redis encore une fois, notre ennemie c’est la bureaucratie ».
A noter qu’après avoir rencontré le président de la République, Abdelwahab Ziani, souhaiterait rencontrer maintenant le Chef du gouvernement pour aller vite et discuter des problèmes que rencontrent les chefs d’entreprises. « Nous sommes des hommes de terrain, les chefs d’entreprises ont besoin de dialoguer avec les institutions », a-t-il estimé, tout en soulignant que « le dialogue ne doit pas cesser ».