Pas moins de 45% des automobilistes algériens sont favorables pour l’acquisition d’un véhicule électrique, a indiqué une étude de marché réalisée à l’échelle nationale par l’Entreprise de distribution des produits pétroliers Naftal.
Selon Naftal, 66% des automobilistes interrogés sont prêts à utiliser, immédiatement ou à court terme, un véhicule électrique, 45% d’entre eux veulent acquérir un véhicule électrique alors que 24% restent indécis.
L’étude à révélé que parmi les obstacles qui freinent l’émergence des véhicules électriques, soulevés par les automobilistes indécis ; l’absence d’expérience dans l’entretien et la réparation de ce type de véhicules à hauteur de31%, suivie par l’absence des bornes de rechargement rapide à 30%, le prix des véhicules électriques comparé aux véhicules thermiques à 22% et enfin la crainte d’absence de pièces de rechange à hauteur de18%.
« La nécessité de motiver les Algériens avec des mesures incitatives »
Les véhicules électriques se sont imposés à travers le monde comme de nouveaux moyens de locomotion, et l’Algérie doit suivre cette avancée technologique et cette nouvelle tendance, a indiqué à l’APS le président du secrétariat des comités en charges des activités de construction et des concessionnaires de véhicules neufs, Mohamed Djebili.
Djebili a souligné que si un constructeur décide de s’installer en Algérie, il pourra tout aussi bien fabriquer des véhicules thermiques qu’électriques, estimant, au passage, que les constructeurs ont tout intérêt à inclure dans leur gamme fabriquée localement des véhicules électriques.
Pour ce qui est de 15% de véhicules électriques dans le volume de ventes des concessionnaires, le fondateur du site algérien spécialisé en automobile « DZMOTION » et ingénieur et professeur en génie mécanique, Sofiane Barkat, a considéré que cette mesure est bonne chose.
Il a estimé, toutefois, qu’il est nécessaire de motiver les Algériens avec des mesures incitatives, sur le plan financier, pour les amener à acheter un véhicule électrique, et ne pas se contenter de l’argument de la protection de l’environnement.
Barkat a avancé que, si les incitations financières font que le prix des véhicules électriques s’aligne à celui des véhicules à moteur thermique, le citoyen algérien achètera ce type de véhicule, surtout que le plein de carburant lui reviendra trois fois plus cher que la recharge de la batterie de son véhicule électrique.