Le procureur auprès de la Cour d’appel de Béjaïa, a requis aujourd’hui 12 décembre, trois ans de prison ferme à l’encontre des 27 Ahmadis, le verdict sera prononcé le 19 décembre prochain. Les prévenus ont été condamnés le 29 mai dernier, par le tribunal d’Akbou à 06 mois de prison avec sursis. Le procureur a fait appel à ce verdict.
Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), les prévenus sont poursuivis pour atteinte aux préceptes de l’islam, constitution d’association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation.
La défense dans sa plaidoirie demandé l’acquittement des prévenus. Son argument : Ces derniers ont exprimé des « convictions religieuses ». Elle estimé que leur éventuel condamnation constituerait une atteinte grave a la liberté de culte.
« L’inculpation pour l’offense contre l’islam (art 144-2 du code pénal) n’est pas établie selon la défense. La défense a rappelé qu’il s’agit d’un tribunal civil et non d’une instance religieuse d’inquisition », a indiqué le vice président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme Said Salhi sur son compte facebook. Il ajoute : « Il s’agit d’un dossier qui concerne, plus que le culte, mais la conscience et la conviction religieuse, garanties pourtant par le droit national, (la constitution) et international (le pacte international relatif aux droits politiques et civils) ratifié par l’Algérie ».
interpellés le 17 mars 2018, les 27 ahmadites sont poursuivis pour atteinte aux préceptes de l’islam, constitution d’association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation.
La LADDH, tout en exprimant sa solidarité avec les prévenus, considère que ces poursuites contre les membres de cette communauté Ahmadie sont en flagrant contradiction avec le droit de culte pourtant consacré par le droit national et international, et réitère à l’occasion son appel à l’abandon des de toutes les poursuites et persécutions
LADDH appelle à un large front national pour la protection des libertés fondamentales : de culte, de conscience, d’opinion et d’expression, de réunion et de manifestations pacifiques qui sont le noyau des libertés et des droits humains.