Le scandale du fuel frelaté, livré par la filiale de Sonatrach à Londres ayant fait beaucoup de bruit au Liban et en Algérie, semble avoir été résolu à l’amiable par la compagnie nationale Sonatrach.
Selon la presse libanaise, un responsable local de la sécurité général a annoncé que Sonatrach garantira la continuité de l’approvisionnement du pays en carburant, et ce jusqu’à ce qu’un nouvel appel d’offres soit préparé.
Une annonce qui intervient après la décision prise par les autorités libanaises de cesser ses approvisionnements en carburant en partenariat Sonatrach à la fin de son contrat, qui intervient ce jeudi 31 décembre, suite au remous judiciaires de l’affaire du carburant frauduleux.
Par ailleurs, les médias libanais ont également révélé que Sonatrach a exigé des autorités du Liban l’arrêt les poursuites contre la compagnie algérienne et de procéder au paiement des créances de la société libanaise de l’énergie EDL (Electricité du Liban), partenaire de Sonatrach.
Un compromis entre l’Algérie et le Liban ?
Les mêmes sources annoncent que les autorités algériennes ont accepté de continuer à fournir le Liban en carburant, en attendant la publication d’un nouveau cahier des charges et le lancement des appels d’offres.
La presse a indiqué, à cet effet, que le président libanais Michel Aoun avait demandé à la justice de reporter la procédure contre la compagnie nationale des Hydrocarbures, jusqu’à l’aboutissement des négociations avec l’Algérie.
Rappelons que la justice libanaise a mis sous séquestre deux navires de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach transportant du fuel au Liban, dans le cadre de l’affaire du fuel frelaté livré par la Sonatrach en mai dernier.
Cette procédure a plongé le Liban, pays aux ressources énergétiques limitées, dans une crise d’électricité. Le ministre libanais de l’Energie a affirmé, à ce sujet, que Sonatrach refuse de livrer le fuel au Liban avant la levée du séquestre sur ses deux navires.