Cette annonce intervient quelque temps seulement après l’acquittement par la cour d’appel de Milan (deuxième instance) du groupe italien ENI.
Ultime rebondissement dans l’affaire ENI-Sonatrach ! Le groupe italien et sa filiale Saipem, ont fait savoir qu’ils acceptaient un règlement à l’amiable, s’engageant à payer les frais de la procédure estimés à 24,5 millions de dollars.
Selon l’agence de presse britannique Reuteurs, Le groupe italien d’hydrocarbures a été épinglé aux Etats-Unis par l’organise américain fédéral de règlement et de contrôle des marchés financiers (SEC), dans le cadre des poursuites qui pesaient sur lui concernant des infractions aux règles de comptabilité en matière de corruption autour de paiements “irréguliers” par sa filiale Saipem en Algérie.
Un communiqué émis par l’organisme américain et repris par Reuters, précise que les poursuites du SEC portent sur des accusations selon lesquelles Saipem, la filiale contractante pétrolière et gazière, a payé à des intermédiaires environ 198 millions d’euros pour obtenir des contrats d’une valeur de 8 milliards de dollars avec Sonatrach.
Cette annonce intervient quelque temps seulement après l’acquittement par la cour d’appel de Milan (deuxième instance) du groupe italien ENI au même titre que son ex-président, Paolo Scaroni. La même Cour avait par ailleurs acquitté la filiale Saipem ainsi que son ancien P-DG, Pietro Tali.
Du côté algérien, et selon l’AFP, le jugement prononcé mercredi dernier par l’instance judiciare italienne, prévoit également l’acquittement de Farid Nourredine Bedjaoui, -bras droit de l’ancien et homme de l’ombre de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil- qui aurait servi d’intermédiaire, condamné initialement à cinq ans et cinq mois de prison. Samyr Ouraied, un proche de Bedjaoui, et Omar Habour, soupçonné d’avoir participé au blanchiment de l’argent, ont eux aussi bénéficié d’une relaxe dans ce dossier, alors qu’ils ont été condamnés à quatre ans et un mois chacun.
Par ailleurs, en février dernier, les deux ex-partenaires ont signé un accord de réconciliation d’une valeur de 200 millions de dollars au profit de la compagnie algérienne. Signé à Alger, l’accord prévoyait le règlement à l’amiable des litiges entre les deux parties. Cette série arrangements est censée écrire le dernier chapitre d’une saga judicaire qui aura duré plus d’une décennie, autour d’une affaire politico-financière rocambolesque, au relent d’argent sale et de trafic d’influence.