Après les lourdes pertes subies en 2020, l’industrie africaine du transport aérien redécolle lentement. Même si le continent reste très exposé aux difficultés macroéconomiques, la demande dans le secteur de passagers devrait croître de 27,4 % l’année prochaine.
Les compagnies aériennes africaines devraient réduire leurs pertes à 213 millions de dollars en 2023 contre 638 millions en 2022, a estimé l’Association internationale du transport aérien (IATA) dans son rapport sur les perspectives mondiales du transport aérien rendu public le 6 décembre.
Le rapport révèle également que la croissance de la demande dans le secteur de passagers en Afrique devrait s’établir à 27,4 % en 2023 et dépasser la croissance de 21,9 % de la capacité.
Au cours de l’année prochaine, la demande s’élèvera à 86,3 % du niveau d’avant la crise sanitaire alors que la capacité correspondra à 83,9 % de celle d’avant la crise.
Les compagnies africaines devraient cependant attendre 2024 et peut-être au-delà pour espérer renouer avec la rentabilité alors que l’Amérique du Nord sera la seule région à avoir retrouvé la rentabilité en 2022 et que les régions Europe et Moyen-Orient devraient sortir du rouge à partir de 2023.
L’IATA souligne que « l’Afrique est particulièrement exposée aux difficultés macroéconomiques qui ont accentué la vulnérabilité de plusieurs économies et rendu la connectivité plus complexe », citant notamment l’appréciation du dollar américain par rapport aux autres monnaies, l’envolée de l’inflation, la hausse des prix du carburant et le ralentissement de la croissance économique mondiale.
A l’échelle mondiale, les pertes nettes de l’ensemble des compagnies aériennes devraient atteindre 6,9 milliards de dollars en 2022. Ces pertes sont toutefois nettement inférieures à celles de 42 milliards de dollars subies en 2021 et de 137,7 milliards de dollars enregistrés en 2020, dans un contexte de flambée de la pandémie du coronavirus.
Agence Ecofin