A l’heure où l’Afrique mobilise ses ressources pour le redressement post-pandémie et le développement durable, les flux financiers illicites privent le continent de 50 milliards de dollars chaque année, a indiqué la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, lors d’une réunion virtuelle de haut niveau tenue dans le cadre de l’initiative « Faire taire les armes » de l’Union africaine (UA).
Ces pertes colossales « suffiraient à combler près de 75% du déficit de financement de la santé de l’Afrique, à fournir une éducation inclusive pour tous les enfants et à financer des projets d’infrastructures », a-t-elle ajouté.
Ces flux illicites « posent une menace à la stabilité et à la sécurité des pays africains, sapent les institutions et la démocratie et mettent en péril le développement durable et l’Etat de droit », a souligné Mme Mohammed.
Selon elle, « les femmes et les enfants sont particulièrement exposés aux activités criminelles et aux conflits générés par les flux financiers illicites, car ils font l’objet de trafics et de violences sexuelles qui sont utilisés comme armes de guerre ».
Les flux financiers illicites désignent tout mouvement illégal d’argent d’un pays vers un autre, que ce soit via la fraude fiscale, les activités criminelles, le blanchiment d’argent ou les fausses factures.
La campagne « Faire taire les armes en Afrique d’ici 2020 » de l’UA vise à parvenir à un continent sans conflit, à prévenir tout génocide, à faire de la paix une réalité pour tous et débarrasser le continent des guerres, des conflits violents, des violations de droits de l’Homme et des désastres humanitaires.