Ahcene Kadi et Karim Boutata, deux militants de l’association Rassemblement-Action-Jeunesse (RAJ), viennent d’être placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed.
Ils sont accusés « d’incitation à atteinte à l’intégrité territoriale par la diffusion de vidéos sur facebook et port de pancartes et slogans attentatoire à la l’unité nationale », selon les articles 76 et 79 du code pénal, selon plusieurs avocats et militants de droits humains.
Les deux articles en question stipulent respectivement, «est puni de la réclusion de deux (2) à dix (10) ans, et d’une amende de dix mille (10.000) DA à cent mille (100.000) DA, quiconque, en temps de paix, enrôle des volontaires ou mercenaires pour le compte d’une puissance étrangère en territoire algérien » et « quiconque, hors les cas prévus aux articles 77 et 78, a entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national, est puni d’un emprisonnement d’une durée d’un (1) à dix (10) ans et d’une amende de trois mille (3.000) DA à soixante dix mille (70.000) DA. Il peut en outre être privé des droits visés à l’article 14 du présent code ».
Rappelons que Ahcene Kadi et Karim Boutata ont été interpellés mercredi dernier par des policiers en civile à Alger. Un rassemblement en soutien aux détenus d’opinion dont les deux militants a été organisé ce matin devant l’entrée du tribunal de Sidi M’hamed .