Selon Hamid Kerboua, P-DG de K’Air, Air Algérie a mandaté son entreprise pour revendre sa « vieille » flotte mais la compagnie algérienne n’a pas été en mesure de présenter la documentation nécessaire à l’accomplissement de cette opération.
Le litige entre Air Algérie et l’entreprise de droit néerlandais K’Air a failli tourner à la crise diplomatique après qu’Alger eut convoqué M. Fréderic Meurice et Mme Willemijn van Haaften, respectivement ambassadeur de Belgique – pays où a eu lieu la mesure d’immobilisation de l’avion de la compagnie aérienne publique – et ambassadeur des Pays-Bas, pays de domiciliation de K’Air. S’exprimant aujourd’hui dans les colonnes de notre confrère Reporters, le PDG de K’Air, Hamid Kerboua, a voulu recadrer le « débat » en l’éloignant du terrain politico-diplomatique afin d’en saisir uniquement la portée commerciale. Selon lui, à travers un contrat conclu en 2008, la compagnie nationale Air Algérie a confié sa « vieille » flotte – 30 années d’âge – à son entreprise qu’elle a mandatée pour la revendre. L’entrepreneur devait acheter au total 27 avions (des Boeing 737-200 et 727-200, des Airbus 310) dont 23 étaient, précise-t-il, destinés pour la casse. La vente de ces appareils devait rapporter à la compagnie aérienne nationale entre 700.000 et 1,1 million de dollars la pièce, selon M. Kerboua.
Le PDG de K’Air affirme qu’au bout de quelques mois de l’exécution du contrat liant son entreprise à Air Algérie, celle-ci n’était plus en mesure de présenter la documentation nécessaire pour les avions en question et les moteurs indispensables pour leur revente légale. C’est à ce moment-là, poursuit-t-il, que K’Air a refusé de payer le restant du montant, et ce, « jusqu’à la réception de toutes les documentations valables ».
Le litige, pour rappel, a pris le chemin de la justice après que Hamid Kerboua eut saisi la Chambre internationale de commerce (ICC) de Paris.
Vendredi, un avion d’Air Algérie, qui devait rallier Alger, a été immobilisé par les autorités belges suite à une décision de l’ICC condamnant la compagnie algérienne à payer une caution de 2 millions de dollars à K’Air. Le PDG de K’Air se dit, en outre, prêt à venir à Alger défendre sa cause. Il devrait rentrer en Algérie le 17 décembre.