Le ministre de l’industrie et des mines Ferhat Ait Ali Braham, a, en marge des travaux des ateliers de la conférence sur la relance socio-économique tenue à Alger, le 18 août dernier, lancé un message percutant en direction de certains constructeurs automobiles bien en vue en Algérie et qui tenteraient de jouer la carte d’une sorte de fait accompli.
« Je ne cède pas au chantage des licenciements » A lancé Ait Ali à de nombreux représentants de la presse qui l’interpellaient sur les questions d’actualité relatives à son secteur.
Ait Ali qui a annoncé la volonté de l’Etat de relancer la formule des Groupements industriels, notamment dans le secteur de la mécanique, a ajouté qu’en matière de construction automobile, toutes les formules d’investissement sont les bien venues.
« Les investissements pourront être entrepris individuellement ou en partenariat » A tenté d’expliquer le ministre qui a ajouté à propos du sensible dossier des emplois dans le secteur de l’industrie automobile : « Je préfère avoir des emplois créateurs de plus value que des emplois budgétivores ».
La réponse d’Ait Ali sonne en effet comme une réplique au matraquage médiatique mené par Renault Algérie Production qui a mis en branle un plan de départs volontaires.
Rappelons qu’en cette mi août, Renault Algérie Production a annoncé vouloir se séparer des deux tiers de son personnel. La direction de Renault Algérie Production justifie ce plan de départ massif par le flou qui plane sur le sort de l’activité de montage après des mois d’arrêt de ses unités de production, à Oued Telilat, à Oran. Ces départs volontaires doivent concerner 800 salariés sur les 1200 que compte l’usine. Affaire à suivre.