Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’entreprise privée algérienne Hodna Cement Compagny (HCC) et le leader sud-africain en cimenterie Pretoria Portland Cement Limited (PPC), conclu conformément à la règle 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie.
Les travaux de réalisation d’une cimenterie algéro-sud-africaine, d’une capacité de 2,2 millions de tonnes/an, vont être lancés prochainement, a indiqué à l’APS le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri.
« Toutes les procédures administratives viennent d’être finalisées et les initiateurs de ce projet comptent démarrer les travaux de réalisation de leur usine incessamment », précise M. Mansouri. Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’entreprise privée algérienne Hodna Cement Compagny (HCC) et le leader sud-africain en cimenterie Pretoria Portland Cement Limited (PPC), conclu conformément à la règle 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie.
Avoisinant les 28 milliards de dinars, le coût d’investissement sera financé par les banques algériennes à hauteur de 80%, tandis que les 20% restants seront assurés par les deux partenaires. Signé en février 2014, cet accord de partenariat prévoit également de confier le management à la partie sud-africaine. Implantée à Meghra (M’sila), cette cimenterie, dont la phase d’exploitation est prévue à partir de 2017, devra générer 400 postes d’emplois directs et plus de 3.500 postes indirects.
« PPC est un partenaire sérieux de renommée internationale qui nous permettra de renforcer nos capacités de production dans un créneau industriel stratégique », avance M. Mansouri qui précise que cette société sud-africaine est déjà présente dans six (6) pays africains (Botswana, Mozambique, Zimbabwe, Rwanda, RDCongo et Ethiopie).
Déficit de 5 millions de tonnes/an
Disposant de 14 cimenteries publiques et privées, l’Algérie a une capacité de production de 19,5 millions de tonnes/an alors que la consommation est de l’ordre de 24,5 millions de tonnes, soit un déficit de 5 millions de tonnes. Pour combler cet écart, l’Algérie recourt à l’importation de ce matériau dont la facture avait coûté 513 millions de dollars en 2014, en progression de 28,4% comparativement à 2013.
Le pays s’est donc fixé l’objectif d’encourager les initiatives dans ce secteur afin d’atteindre l’autosatisfaction et de devenir même l’un des plus grands exportateurs de ciment en Afrique à l’horizon 2017. A rappeler qu’une rencontre économique algéro-sud-africaine s’est tenue mardi dernier à Alger à l’occasion de la visite effectuée par le Président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, en Algérie.
Les hommes d’affaires des deux pays avaient discuté des opportunités de partenariat dans les secteurs de l’énergie et des mines, des télécommunications, de la construction et du transport maritime. En outre, un comité mixte multisectoriel a été créé afin de promouvoir les opportunités d’affaires et d’investissement dans les deux pays, de suivre et d’évaluer l’avancement des projets de partenariat.