Une première confirmation officielle de la dissolution du département du renseignement et de sécurité ( DRS). C’est le directeur de cabinet du président Abdelaziz Boutefkika, et néanmoins secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) qui a levé le doute sur toute spéculation.
Le DRS a été bel et bien dissous remplacé par trois directions rattachées à la présidence de la République. « Oui, le DRS a été dissout », a confirmé M. Ouyahia lors d’une conférence de presse ce matin relayée par de nombreux médias. Selon le directeur de cabinet de Bouteflika le département du renseignement a été remplacé par trois « Directions générales » distinctes, toutes rattachées à la présidence de la République. « Il s’agit de la Direction générale de la sécurité intérieure, la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure, et de la Direction générale du renseignement technique », a-t-il précisé.
Quant au nouveau statut de M. Athmane Tartag, dit Bachir, explique-t-on encore, il a été désigné conseiller auprès de la présidence de la République en charge de la coordination des services de sécurité, a ajouté M. Ouyahia confirmant ainsi les informations publiées par la presse. Il a, cependant, souligné que le DRS n’a, à aucun moment, été remplacé par une « direction » comme l’ont avancé certains journaux.
Pour rappel, la dissolution du DRS a été annoncée par de nombreux médias la semaine écoulée sans qu’il y ait une communication officielle à ce sujet. Ces déclarations de Ahmed Ouyahia sont les premières qui émanent d’une institution officielle confirmant par la même ce qui n’était, à ce jour, que des « informations » de presse recueillies auprès de « sources anonymes ».
Quant à ceux qui croient lire en cette dissolution du DRS, une diminution de l’influence de l’état-major de l’armée, Ahmed Ouyahia n’y voit qu’un recentrage des prérogatives et dément tout lecture stipulant un renforcement de la Présidence aux dépends de l’institution militaire.