Algérie : alors que l'exécutif fait face à une "bronca" populaire, Belhimer parle des "prochaines élections" - Maghreb Emergent

Algérie : alors que l’exécutif fait face à une “bronca” populaire, Belhimer parle des “prochaines élections”

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“les élections législatives et locales anticipées seront, le moment venu, une occasion pour l’Etat d’affirmer son attachement à la moralisation de l’action politique, la promotion de la performance des élus du peuple dans le cadre de la transparence, de la lutte contre la corruption, de l’égalité des chances homme/femme et du renforcement de la participation des jeunes algériens sans exclusive”, a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dans un entretien accordé au au site “Sabq Press”.

Toutefois, ces déclarations sonnent creuses voire anachroniques au vu des évènements qui se produisent actuellement sur la scène politique et sociale en Algérie, et au moment ou le chef de l’Etat est encore absent du pays.

D’une part, il convient de noter qu’aucun calendrier officiel pour la tenue d’élections “législatives et locales anticipées”, n’a encore été établi par l’autorité compétente, à savoir l’ANIE. Mais, qui plus est, le débat sur la mouture de la loi électorale n’en est qu’à ses balbutiements. Celle-ci attend d’être enrichie voire amendée par les différentes partie prenantes qui y ont été associées (Partis, société civile, etc).

D’autre part, le pays fait face à une grave crise sur le plan socioéconomique, avec de nombreux secteurs durement impactés par les retombées de la pandémie, ainsi que les décisions s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre sa propagation. Cette situation est source d’une véritable fronde sociale à l’encontre de l’exécutif, qui s’exprime au quotidien via des mouvements de protestation et autres grèves, signalés à travers tout le territoire national.

Par ailleurs, Belhimer tente de minimiser la responsabilité du gouvernement dans l’action essuie un échec cuisant dans plusieurs secteurs, ce qui n’a pas manqué d’être relevé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière prise de parole officielle avant de quitter l’Algérie pour poursuivre ses soins médicaux à l’étranger.

Belhimer estime qu'”‘il est tout a fait naturel de ne pas voir les bilans de tous les secteurs atteindre le même niveau et les mêmes résultats escomptés ou du moins attendus”.

Et d’ajouter : “C’est pourquoi le Conseil des ministres œuvre, lorsqu’il consacre une réunion à l’évaluation de la performance gouvernementale, à rattraper la situation en tentant de cerner les points faibles, les raisons ou les obstacles entravant l’avancement des choses, avant de proposer des solutions à même de renforcer le rendement du staff gouvernemental au service de la patrie et du peuple sans plus”.

Interrogé sur la campagne de vaccination contre le Coronavirus, annoncée initialement pour janvier, mais qui n’a toujours pas débuté car aucun lot de vaccins n’a encore été réceptionné par l’Algérie, Belhimer préfère botter en touche, là aussi, ne fournissant aucun détail sur ces paramètres cruciaux.

es préparatifs pour l’acquisition du vaccin anti Covid-19, à travers “la mise en œuvre de la stratégie nationale de la lutte contre la pandémie pour laquelle une enveloppe de 20 milliards de DA a été consacrée. Un montant qui couvre également l’opération d’importation du vaccin avant fin janvier courant”.

Il a seulement fait état de “la prise en charge en cours des différents aspects relatifs à la réception du vaccin et à l’opération de vaccination par la formation des formateurs, tout en assurant les moyens de conservation et de livraison, outre la mobilisation des équipes mobiles pour la vaccination des habitants des zones de l’ombre”, ainsi que la mise au point “d’une plateforme numérique pour la prise des rendez-vous”.

Avec APS

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