La baisse en valeur des importations, constatée depuis le début de l’année, a concerné l’ensemble de la composante des produits pharmaceutiques tandis que le recul des quantités importées a touché seulement les médicaments à usage humain.
Les importations des produits pharmaceutiques ont reculé à 1,96 milliard de dollars (md usd) en 2015 contre 2,52 mds usd en 2014, soit une baisse de 21,98%, a appris l’APS auprès des Douanes. Quant aux quantités importées, elles ont également connu une baisse mais à un moindre rythme en s’établissant à 26.914,5 tonnes (t) contre 31.785,2 t, soit un recul de 15,32%, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
La baisse en valeur des importations, constatée depuis le début de l’année, a concerné l’ensemble de la composante des produits pharmaceutiques tandis que le recul des quantités importées a touché seulement les médicaments à usage humain, contrairement à celles des produits destinés à la médecine vétérinaire et des produits para-pharmaceutiques qui ont affiché des hausses.
La facture des médicaments à usage humain (95% de la facture globale des importations des produits pharmaceutiques) s’est chiffrée à près de 1,87 md usd en 2015 contre 2,41 mds usd en 2014 (-22,53%). Les quantités importées sont passées à 24.560,65 t contre 29.808,67 t (-17,61%). Les importations des produits para-pharmaceutiques se sont établies à 68,64 millions usd (1.673,4 t) contre 72,52 millions usd (1.406,93 t), soit une baisse de 5,35% en valeur et une hausse de 18,94% en quantité. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 29,47 millions usd (680,45 t) contre 36 millions usd (569,58 t), soit un recul de 18,14% en montant et une hausse de 19,47% en quantité.
Une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers
La baisse en valeur des importations des médicaments s’explique essentiellement par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers, avait déjà indiqué le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.
« Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l’international afin d’obtenir les meilleurs prix en Algérie lors de l’enregistrement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations », selon le directeur des produits pharmaceutiques auprès de ce ministère. Cette nouvelle méthodologie a permis d’obtenir une baisse d’au moins 10% par rapport aux marchés européens, avait précisé le même responsable.
A rappeler aussi que dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel a fixé, en décembre dernier, la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l’importation. Il s’agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S’ajoute également une liste de onze (11) matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l’importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse.
Dans ce cadre, cet arrêté ministériel note avoir pris toutes les mesures nécessaires en vue de la satisfaction des besoins du marché national en produits pharmaceutiques figurant sur la liste des produits interdits à l’importation.