Algérie-Bouchouareb installe les nouveaux groupes publics et "responsabilise" ses managers - Maghreb Emergent

Algérie-Bouchouareb installe les nouveaux groupes publics et “responsabilise” ses managers

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 Sept groupes industriels publics viennent d’être créés en plus des cinq existants pour une réorganisation du secteur public marchand. Une réorganisation visant à donner une taille critique à des entreprises qui peuvent se positionner en leaders sur le marché national et qui ont un potentiel d’évolution pour acquérir une dimension régionale.

 

Dans son allocution d’ouverture de la cérémonie d’installation de sept nouveaux groupes publics industriels tenue ce lundi à l’hôtel El Aurassi, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, s’est félicité de la « naissance de la nouvelle entreprise publique ». Une réorganisation du secteur public marchand qui favoriserait l’émergence d’une nouvelle entreprise « affranchie du tutorat » selon Abdeslam Bouchouareb, lequel s’est porté garant de son autonomie, privilégiant de responsabiliser les managers. « Les nouveaux groupes industriels publics sont autonomes avec tout ce que cela implique en avantages comme en responsabilités », a-t-il déclaré. En plus des groupes publics déjà existants (SNVI, GICA, SAIDAL, SNTA et MANAL), sept nouveaux groupes industriels dont l’État est seul actionnaire ont été installés durant cette cérémonie. Des groupes nés des fusions-absorptions opérées dans les portefeuilles des sociétés de gestion des participations (SGP), forme particulière des organes d’administration et de gestion des entreprises publiques économiques (EPE).  

 Les sept nouveaux groupes

 Ce sont sept nouveaux groupes qui s’ajoutent aux cinq existants. Le groupe Agro-Industries né de la fusion des SGP COJUB et CEGRO dans la SGP TRAGAL transformée en une société commerciale portant le capital social de ce nouveau groupe se composant de 41 filiales à 10,261 milliards de DA (96 millions d’euros). Le groupe Industries Chimiques né de la transformation de la SGP GEPHAC en une société commerciale, son capital social est porté à 40, 295 milliards de DA (376 millions d’euros).  22 filiales lui sont rattachées.  Le groupe Équipements Électriques Électro-domestiques et Électroniques né de l’absorption de la SGP CABELEC par la SGP INDELEC et la transformation de cette dernière en société commerciale,  se compose de 19 filiales et son capital social est désormais de 39,75 milliards de DA (372 millions d’euros). Le groupe Industries Locales né de l’absorption par la SGP Centre des SGP EST/SUD-EST, EL-OUEST, IPRS et DIPREST ainsi que le transfert du groupe Wood Manufacture de la SGP Industries Manufacturières, se compose de 68 filiales et son capital social est porté à 14,947 milliards de DA (139 millions d’euros). Le groupe Mécanique né de la transformation de la SGP EQUIPAG en une société commerciale qui compte 44 filiales a vu son capital social s’élever à 35,776 milliards de DA (334 millions d’euros). Le groupe Industries Métallurgiques et Sidérurgiques né de l’absorption de la SGP COSTRUMET par la SGP TRANSOLB transformée à l’occasion en une société commerciale à 64 filiales  avec un capital social de 65,386 milliards de DA (611 millions d’euros). Et enfin, le groupe Textiles et Cuirs, résultat de la transformation juridique de la SGP Industries Manufacturières en une société commerciale composée 49 filiales avec un capital social de 10,179 milliards de DA (95 millions d’euros).

Substitution aux importations

La création des nouveaux groupes industriels publics s’inscrit selon le ministre Bouchouareb dans une démarche de substitution aux importations. « Une étude affinée de nos importations sur les quinze dernières années a permis d’identifier des filières que nous pouvons satisfaire avec des produits locaux compétitifs », a-t-il indiqué. Et de souligner la volonté du gouvernement à faire ainsi de la préférence nationale un axe majeur de son action : « La commande publique est désormais un levier privilégié pour permettre à nos entreprises qui produisent localement, publiques notamment, de bénéficier d’un carnet de commandes en mesure d’élever la productivité de l’outil installé ». Louant au passage de l’attitude coopérative des principaux donneurs d’ordre, Bouchouareb déclare : « L’orientation des donneurs d’ordre vers la production nationale est un choix stratégique du gouvernement qui nous encourage à diriger les plans de développements des nouveaux groupes industriels vers cette trajectoire. Certains à l’exemple de Sonelgaz commencent à nous suivre sur cette voie grâce à laquelle nous avons déjà pu placer les produits de la boulonnerie de Relizane, filiale de BCR, les transformateurs Electro-Industries d’Azzazga, les câbles électriques de Biskra ». 

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