Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a exhorté à une « rationalisation accrue » dans la gestion des finances publiques, tout en affirmant que les fléaux de la fraude constituaient le « pire ennemi » de l’investissement économique honnête.
« L’Algérie est aujourd’hui confrontée à un effondrement des cours des hydrocarbures. Cela affecte les revenus extérieurs de l’Etat et nécessitera une rationalisation accrue dans la gestion des finances publiques pour traverser cette perturbation économiques mondiale », a souligné M. Bouteflika dans son message adressé à l’occasion de la commémoration du recouvrement de l’indépendance et de la célébration de la fête nationale de la jeunesse.
Le chef de l’Etat a relevé, cependant, qu’outre les réserves de change accumulées, l’Algérie dispose d’un potentiel économique important à valoriser davantage ainsi que d’une jeunesse capable de relever les défis des technologies et de la compétitivité. « Nous libérerons encore plus ces atouts des pesanteurs bureaucratiques et nous les mettrons également à l’abri des fléaux parasitaires de la fraude, laquelle coûte tant au Trésor public, et constitue le pire ennemi de l’investissement économique honnête », s’est engagé le Président.
Le potentiel de développement que recèle le pays « devra également être mis en valeur, loin des entraves dogmatiques », a-t-il poursuivi en se référant aux expériences de pays avec qui l’Algérie a partagé certains référents idéologiques et qui sont devenus des puissances, adeptes de l’économie de marché, grâce à la mobilisation de leurs capacités nationales, publiques et privées et au recours au partenariat étranger.
Les réalisations
Dans son message, le président de la République a rappelé les principales réalisations économiques de l’Algérie en citant le paiement anticipé de la dette extérieure, le lancement de trois programmes quinquennaux massifs de développement et des programmes complémentaires en faveur des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux.
Il a également évoqué la réalisation, en seize années, de millions de logements, la construction de milliers d’écoles, collèges et lycées, l’extension du réseau universitaire à toutes les wilayas, l’ouverture de centaines d’hôpitaux, polycliniques, et centres de santé, ainsi que le raccordement de localités mêmes isolées à l’eau potable, à l’électricité et au gaz naturel. En parallèle, a-t-il ajouté, les investissements publics et la relance économique ont fait reculer le chômage qui est passé de près de 30% en 1999 à près de 10% en 2014.
La nécessité d’un climat national de stabilité
Assurant que le développement national poursuivra sa progression, le chef de l’Etat a relevé que les programmes publics de développement en cours « permettront de répondre » aux besoins de la population en logement, en santé et en formation.
De surcroît, a-t-il avancé, la conjugaison de la mobilisation des capacités économiques publiques et privées avec l’apport du partenariat extérieur apportera aussi des réponses à la demande d’emploi notamment au profit des jeunes. Mais pour le chef de l’Etat, la poursuite du développement et la valorisation accrue des capacités du pays « nécessitent un climat national de stabilité ainsi que la sérénité des esprits et des cœurs ».