Dans son intervention devant le Conseil de la nation, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a assuré que le montant des charges induites par la réévaluation des projets avait été ramené de 1.113 milliards de DA (mds de DA) en 2007 à 588 mds de DA en 2012, soit une réduction de 47%.
Le montant des coûts résultant de la réévaluation des projets publics, pesant lourd sur le budget de l’Etat, a été réduit de 47% entre 2007 et 2012, a indiqué, lundi à Alger, le ministre des Finances, Mohamed Djellab.
Dans son intervention en réponse aux questions soulevées par des membres du Conseil de la nation, lors du débat sur la loi de règlement budgétaire (LRB) pour l’année 2012, M. Djellab a affirmé que le montant des charges induites par la réévaluation des projets avait été ramené de 1.113 milliards de DA (mds de DA) en 2007 à 588 mds de DA en 2012, soit une réduction de 47%.
Selon le premier argentier du pays, la réévaluation des projets est générée par plusieurs facteurs dont l’écart entre le prix de soumission et celui fixé par les bureaux d’études, l’insuffisance du nombre des bureaux d’études ainsi que les avenants aux contenus des projets lors de leur réalisation.
Dans ce sens, il a assuré que des mesures avaient été prises par son ministère afin de limiter, voire supprimer ce dysfonctionnement qui obère les finances publiques.
Sur un autre plan, le ministre a indiqué que les observations formulées par la Cour des comptes avaient été prises en considération par son département ministériel lequel, a-t-il assuré, veille à mieux rationaliser la gestion des fonds publics.
Pour le volet fiscal, M. Djellab a affirmé que des mesures avaient été prises par l’administration fiscale afin d’améliorer le niveau des recouvrements, précisant que le problème se pose particulièrement pour les restes à recouvrir.
A ce propos, il a fait savoir que sur un montant de 9.084 mds de DA des restes à recouvrer en 2012, un montant de 6.711 mds de DA représente des amendes judiciaires, ce qui rend l’opération de recouvrement plus compliquée et plus lente.
En outre, le ministre a attribué les retards dans la réalisation des projets au manque de foncier et à la bureaucratie notamment.
Quant à la question des postes vacants, estimés à 43.000 en 2012 par le projet de LRB, le ministre a imputé cette situation au manque de demandeurs d’emploi pour certaines spécialités, au désistement de certains candidats après leur réussite au concours d’accès et aux départs définitifs des postes (retraites, promotion, décès).
Sur une question relative à l’importance du nombre des comptes d’affection spéciaux du Trésor (CAS), M. Djellab a souligné que son département avait entamé, dès 2010, une opération d’assainissement de ces comptes.
Ce qui a permis, selon lui, de réduire leur nombre en passant de 75 CAS en 2011 à 67 en 2013 avec un objectif de 55 en 2015, relevant que des mesures ont été prises dans le cadre de la loi de finances 2015 visant à limiter le recours à ce type de comptes et à clôturer et à assainir les comptes considérés comme « inutiles ».
S’exprimant sur les cours pétroliers, le ministre a réaffirmé que le gouvernement suivait avec une « grande attention » l’évolution des prix du brut, indiquant que « tous les scénarios possibles concernant la baisse des prix du pétrole ont été pris en compte ».
En marge de la session plénière, le ministre a été interrogé par la presse sur une éventuelle opération de dévaluation du dinar telle que rapportée par certains médias.
A ce sujet, il a réitéré que le gouvernement n’avait pris aucune décision de dévaluer le dinar: « Une dévaluation de la monnaie nationale se décide (au niveau du gouvernement). Mais au sein de notre gouvernement, aucune décision de dévaluer le dinar n’a été prise ».
Questionné également par les journalistes sur le projet de loi des investissements, M. Djellab a fait savoir que ce texte était en cours de finalisation au niveau des ministères concernés et qu’il allait être présenté au gouvernement dans les prochains jours.