Reporté à deux reprises, le procès de l’affaire dite Sonatrach 1 dans laquelle sont impliqués de hauts responsables du groupe pétrolier algérien, a débuté dimanche 27 décembre 2015 au tribunal criminel d’Alger.
Reporté à deux reprises en mars et juin, ce procès dans lequel sont impliquées 19 personnes dont des ex-hauts responsables du groupe Sonatrach et de sociétés étrangères pour des faits liés à la « corruption » a débuté avec la présence de 111 témoins, alors que 22 autres sont morts. 26 témoins sont absents et trois mandats d’amener ont été délivrés pour trois autres témoins dans cette affaire qui a éclaboussé le groupe pétrolier algérien.
Les avocats de la défense ont, au début de la séance, récusé que le Trésor public se constitue partie civile, estimant qu’il »n’a aucune relation » dans cette affaire. Les délibérations sur cette demande de la défense sont en cours.
Les prévenus, dont sept sont en détention et douze autres en liberté, doivent répondre des chefs d’accusation d’association de malfaiteurs, de passation de marchés illégaux et de corruption. Ils sont également poursuivis pour « blanchiment d’argent, dilapidation de deniers publics et surfacturation ».
Parmi les accusés figurent l’ex Président directeur général (PDG) du groupe national Mohamed Meziane et le patron du groupe allemand Contel Algérie Funkwerk, El Smail Mohamed Réda, ainsi que huit (8) directeurs exécutifs de Sonatrach dont Amar Zenasni, responsable du transport par pipeline, et le directeur des activités d’amont Belkacem Boumediène. Sur la liste des accusés figurent également 4 entreprises étrangères ayant bénéficié « frauduleusement » de marchés publics, au préjudice de Sonatrach.