Le ton était parfois sec et les mots directs. On aurait dit que le vent de la contestation qui a envahi le pays et les manifestations organisées quelques kilomètres plus loin, avaient déteint sur l’ambiance de la conférence.
Des représentants de compagnies pétrolières internationales réunis à la 9eme édition du Napec (North africa Petroleum conference) qui se tient à Oran ont émis, ce matin, un certain nombre de critiques concernant les conditions d’investissement en Algérie.
Le ton était parfois sec et les mots directs. On aurait dit que le vent de la contestation qui a envahi le pays et les manifestations organisées quelques kilomètres plus loin, avaient déteint sur l’ambiance de la conférence.
Les procédures administratives, les banques, la réglementation la fiscalité, tout est à mettre à niveau pour faire de l’Algérie un pays attractif pour les compagnies pétrolières et les sociétés de services opérant dans le secteur. C’est l’idée défendue par les intervenants.
Ivan Fuery, vice-président d’Equinor, compagnie norvégienne spécialisée dans les énergies pétrolière et éolienne, a assuré que l’Algérie était dans l’obligation de devenir compétitive dans le domaine des énergies face aux pays producteurs de pétrole et de gaz. Pour lui, la priorité absolue est de stabiliser le régime fiscal afin de rassurer les investisseurs étrangers.
Smail Bouderba, vice-président, Afrique du Nord, de la société pétrolière BHGE est allé au-delà des questions liées à la réglementation, affirmant que c’était l’environnement général de l’investissement qui était à revoir. « Il y a un problème de Doing business en Algérie », a-t-il soutenu.
Pour sa part, Jean-pascal Clémonçon, directeur général de Total Eend P Algérie a estimé que les autorités algériennes devaient mettre en place un système plus souple pour permettre aussi bien à l’administration qu’aux opérateurs de travailler dans de bonnes conditions.
Il a dit espérer voir une future loi sur les hydrocarbures plus adaptée aux nouvelles réalités du terrain. Cette future loi, précisément, est attendue depuis des mois par les partenaires de l’Algérie. En attendant, certains de leurs représentants présents au Napec ont clairement expliqué que les conditions actuelles étaient loin d’encourager l’investissement massif espéré par les autorités algériennes.