La mission de complique de plus en plus pour le panel du dialogue. La liste des formations politiques et les personnalités nationales qui rejettent sa démarche ne cesse de s’élargir.
Après les partis de tendance démocratique qui ont rejeté en bloc l’initiative du panel, le tour vient à la figure emblématique du mouvement islamiste en Algérie Abdellah Djabellah d’exprimer sa déception quant à la composante et à la mission attribuée au panel. Dans une contribution publiée sur les réseaux sociaux, Djaballah indique que le peuple est désagréablement surpris par le panel désigné par le pouvoir. Pour le président du Front pour la justice et le développement (FJD), les personnes choisies ne peuvent représenter le Hirak ou du moins de défendre ses revendications.
« Celui qui a désigné ce panel lui a aussi fixé ses missions », souligne-t-il avant d’affirmer que le choix du pouvoir renforce l’inquiétude et nourrit le désespoir. « En agissant de la sorte, le pouvoir nie que le pays vit un processus révolutionnaire et le peuple demande un changement radical », déplore-t-il. Poursuivant sa réaction, il dira que la limitation du mandat du panel en l’organisation des élections présidentielles constitue un mépris stupéfiant du peuple algérien qui exige, selon lui, le départ de tous les symboles du régime notamment le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah et du gouvernement de Nourdine Bedoui. En clair, il estime qu’aucun dialogue sérieux n’est possible sans le départ des symboles du régime.