La contestation gagne du terrain à Bouira. Des collégiens, des lycéens, des étudiants, des enseignants et professeurs de l’université ont battu le pavé, à travers les grandes artères de la ville.
M Outafat Youcef professeur et coordinateur de wilaya du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) à l’université Akli-Mohand-Oulhadj, nous fera cette déclaration : « Nous rejetons fermement la décision déloyale du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, d’accorder des vacances anticipées aux étudiants. Nous sommes également solidaires avec les étudiants et les fonctionnaires de l’université ».
La marche a été précédée, ce matin, par un sit-in de contestation devant le siège du rectorat, dans le but de « clamer haut et fort notre rejet total et catégorique de cette décision. », indique notre interlocuteur. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes aux côtés du peuple algérien dans ses différentes composantes sociales, qui exige la dignité et le départ de ce système et sa clientèle». La marche impressionnante qui s’est ébranlée à partir du campus universitaire pour rallier le siège de la wilaya. Les étudiants se sont rendus, par la suite, le campus universitaire pour l’occuper et empêcher sa fermeture. Un bras de fer s’est engagé entre le directeur des œuvres universitaires et les manifestants. Par ailleurs, le CNES local, a finalement appelé les étudiants à ne pas tomber dans le cycle infernal de la violence, et de sauvegarder le caractère pacifique et civique des revendications de la communauté universitaire.
Les villes de la wilaya de Bouira paralysées
Ce matin au chef-lieu de wilaya pratiquement toute la ville était fermé, les commerçants ont baissé rideau, les fonctionnaires et travailleurs ont déserté leurs lieux de travail, les postes était fermées, hormis des distributeurs automatiques, ainsi que quelques boulangeries, et pharmacies de gardes.