La décision finale de la construction du gazoduc Galsi qui devrait relier l’Algérie à l’Italie, via la Sardaigne, a été reportée pour avril prochain, a indiqué le P-dg par intérim de Sonatrach, M. Saïd Sahnoun, dans un entretien accordé à l’APS.
« La décision finale de l’investissement (pour le projet Galsi) a été reportée jusqu’à avril prochain. Les partenaires du projet sont en train d’étudier la possibilité de construire ce gazoduc transcontinental », souligne-t-il.
Le premier responsable de Sonatrach précise que ce projet, qui doit acheminer un volume de 8 milliards de m3 par an, n’a pas été abandonné en dépit du contexte de crise économique qui a réduit les exportations de gaz vers l’Europe et de l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen.
Pour autant, il estime que dans ses négociations, Sonatrach « va « rester sur une démarche dont elle ne se départira pas et qui consiste à dire que le Galsi a été conçu et sera réalisé pour transiter du gaz algérien vers la Sardaigne et l’Italie et le reste de l’Europe », au lieu de toute autre alternative limitant l’itinéraire du gazoduc.
L’obstacle du prix du gaz
En 2012, rappelle-t-on, Sonatrach avait évoqué un obstacle commercial lié au prix du gaz devant être acheminé via ce gazoduc, qui avait empêché la construction de cette canalisation.
Dans ce projet, les partenaires de Sonatrach voulaient, en effet, imposer une formule de prix indexé au marché spot, alors que l’Algérie revendiquait un prix à long terme, seul garant de la sécurité de l’approvisionnement.
Des pays consommateurs européens demandent la refonte des contrats gaziers à long terme dont les prix sont indexés à ceux du pétrole, appelant à une libéralisation du marché gazier international.
Sonatrach détient une part majoritaire de 41,6% dans la société du projet Galsi aux côtés des deux partenaires italiens Edisson et Enel. L’Algérie est le troisième fournisseur de l’Europe en gaz, après la Russie et la Norvège.