Depuis dimanche dernier, la communauté universitaire a renforcé sa mobilisation pour exiger « le respect des lois, de la Constitution, et de l’alternance politique » et rejeter « le 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika »
Ce matin, l’université Akli Mohand Oulhadj a été carrément bloquée. Une grève générale d’une semaine a été décidée lorsque le collectif des étudiantes de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira avait appelé avant-hier l’ensemble des étudiants à une grève générale à partir d’aujourd’hui dans toutes les facultés et tous les départements de l’université, c’est-à-dire le pôle universitaire et la faculté centrale.
Le principal slogan de cette protestation est « Système dégage » selon le communiqué émanant du collectif des étudiants. Après que les enseignants universitaires ont effectué un grand sit-in devant le siège du rectorat, ils ont hissé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Non à la violation de la Constitution » « Oui au respect des lois » « Oui pour bâtir une vraie 2ème République et une vraie transition politique » et « Non au 5ème Mandat ».
Les enseignants de l’université Akli Mohand Oulhadj ont décidé d’organiser une marche qui les conduira du campus universitaire jusqu’à l’entrée du siège de la wilaya. En suivant cet itinéraire, les enseignants ont été rejoints par des étudiants pour une marche unifiée.
Selon M Youcef Outafat, professeur et coordinateur local du CNES à l’université Akli Mohand Oulhadj, « le rassemblement est venu suite aux recommandations de notre bureau national du CNES qui avait appelé toutes les universités du pays à marquer cette évènement de protestation. Et pour notre part, nous avons décidé de faire une marche comme prolongement à notre mouvement de contestation ».
Notre interlocuteur a précisé que le CNES adhère complètement à la grève générale décidée au niveau de l’université où toutes les facultés ont été paralysées. Il fera savoir en revanche que « le 8 mars prochain nous serons aux côtés du peuple et en masse ».
En définitive, depuis dimanche dernier, la communauté universitaire a renforcé sa mobilisation pour exiger « le respect des lois, de la Constitution, et de l’alternance politique » et rejeter « le 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika », ont-il fait connaitre. D’où la grève générale qui a été décrété ce mardi par les étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj.