Une convention sera bientôt signée avec la Chine et d’autres seront envisagées avec la Russie et d’autres pays d’Europe de l’Est, a indiqué le ministre du Tourisme lors de l’inauguration, aujourd’hui, du Salon international du tourisme, des voyages, des transports et de l’équipement hôteliers.
Lors de l’inauguration aujourd’hui du Salon international du tourisme, des voyages, des transports et de l’équipement hôteliers (SIAHA), le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hassan Mermouri, a annoncé qu’une « convention entre l’Algérie et la Chine sera prochainement signée pour faciliter l’octroi de visas aux touristes chinois qui veulent visiter l’Algérie dans le cadre de voyages organisés par les agences de voyages ».
Le ministre a souligné que « les grandes lignes de la convention ont été arrêtées alors que la signature est prévue en Algérie avant la fin du premier trimestre de cette année ». C’est là, a-t-il ajouté, une mesure que l’Algérie compte appliquer également à la Russie et aux pays de l’Europe de l’Est.
Hassan Mermouri a ainsi confirmé, encore une fois, implicitement que notre pays est l’un des plus difficiles à visiter. Saïd Boukhelifa, le président du Syndicat national des agences de voyages (SNAV), n’avait pas hésité, en octobre dernier, à comparer le visa algérien à celui de la Corée du Nord. Cette situation, selon lui, perdure « avec la complicité passive et incompréhensible du ministère du Tourisme lui-même ».
Comme l’avait noté le président du SNAV, le visa pour les étrangers souhaitant visiter une ville algérienne doit passer par de nombreuses administrations : la direction du Tourisme des wilayas à visiter, les différents services de sécurité, puis le ministère du Tourisme et le ministère des Affaires étrangères qui accorde le visa et l’envoie, enfin, au consulat algérien à l’étranger ! « Aucun pays ne procède de cette manière inepte du tourisme, une véritable expédition bureaucratique qui dure tellement que les touristes potentiels inscrits partent voir ailleurs », avait-il déploré.
La complication de la procédure d’octroi de visas touristiques n’est pas critiquée en Algérie uniquement. Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a ainsi déclaré, en janvier 2018, que « l’Algérie, en dépit de son potentiel touristique, n’a pas suffisamment la volonté de s’ouvrir » en comparaison à ses deux voisins, le Maroc et la Tunisie.