Algérie:"Il faut rompre avec l’investissement social et passer à l’entreprenariat libre" (économiste) - Maghreb Emergent

Algérie:”Il faut rompre avec l’investissement social et passer à l’entreprenariat libre” (économiste)

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Selon M. Meddah, Les dispositifs d’aides à l’emploi (ANSEJ, ANGEM, CNAC…)  devaient en effet se limiter dans le temps pour céder la place graduellement à d’autres formes de conception afin de bien mener le passage vers l’entreprenariat libre.

 

Les PME créées dans le cadre des dispositifs d’aides à l’emploi (ANSEJ, ANGEM, CNAC…) avec l’argent des banques, bénéficient d’énormes avantages fiscaux et parafiscaux. Or, celles créées par des Algériens avec leurs fonds propres subissent un autre régime fiscal trop pressant. Pourquoi cette discrimination entre les PME ?

« Les dispositifs d’aides à l’emploi (ANSEJ, ANGEM, CNAC…)  sont un programme hérité du plan d’emploi des jeunes des années 1990. Ce type d’investissement qui a bénéficié de plusieurs avantages, devait en effet se limiter dans le temps pour céder sa place graduellement à d’autres formes de conception afin de bien mener le passage vers l’entreprenariat libre, tout en comptant sur une diversification des ressources offertes et les opportunités du marché au lieu que cette ressource reste dans un cadre d’investissement social», nous explique Souhil  Meddah, expert en économie. De facto, M. Meddah considère que la situation actuelle est discriminatoire vis-à-vis d’une partie des PME et que l’Etat doit rompre avec « l’investissement social » et passer vers « l’entreprenariat libre ».

Sur la place qu’occupe et que doit occuper la PME dans le secteur économique algérien, Souhil Meddah a indiqué que « les PME sont généralement beaucoup plus engagées dans la création de l’emploi avec une distribution rapide des richesses pour le compte du grand public ». Car, selon lui, « contrairement aux grandes entreprises, les PME qui sont généralement versées dans une posture de sous-traitants évoluent souvent avec des conditions  de travail très flexibles en temps et en coût. De fait, elles répondent à la demande globale au lieu de mettre en place des débouchés et jouent le rôle de locomotives pour les PME  dont les apports se limitent à quelques missions détaillées et décentralisées ».

Souhil Meddah rappelle, par ailleurs, qu’une politique de soutien à la PME ne peut pas s’exercer sans tenir compte du domaine économique ciblé ou concerné. « La PME, dans un cadre libéral, est un outil qui permet à la fois de répondre à la demande de compensation pour le plein emploi, d’assister les grandes entreprises dans leurs projections et expansions et aussi de garantir une flexibilité du marché du travail », assure-t-il en précisant qu’en dehors des différents programmes de mise à niveau pour les PME, « le modèle de développement de ces entreprises doit se mettre en place en tenant compte des cinq principes importants : Le rôle de chaque entité créée par rapport à son environnement immédiat ou au cadre global ; les sources de financement ; l’équilibre entre les ressources et les emplois ; le soutien et le développement et, enfin, le marché. »

 

 

 

 

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