Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a affirmé jeudi à Alger que l’administration des douanes a suspendu la délivrance des autorisations de ports secs aux opérateurs du commerce extérieur dans le cadre d’un plan de réorganisation de ces espaces destinés au stockage des conteneurs.
Répondant à une question orale d’un député de l’APN, M. Djellab a précisé que cette décision, en vigueur depuis fin février dernier, se poursuivra jusqu’à l’achèvement de l’opération d’évaluation de ces espaces afin de déterminer leur capacité d’adaptation aux besoins actuels. Les douanes œuvrent à travers cette opération à la révision de la répartition géographique afin de réaliser un plus grand équilibre et pourvoir la ressource humaine nécessaire à un meilleur encadrement, a indiqué le ministre.
A une question sur la persistance de la contrebande dans les régions frontalières, M. Djellab a fait savoir que plusieurs mesures ont été prises par l’administration des douanes pour renforcer le contrôle dans le cadre d’un plan d’action portant sur l’intensification des patrouilles sur la bande frontalière, le renforcement de la vigilance au niveau des postes frontaliers, le suivi du mouvement des capitaux et le contrôle vigoureux des produits de consommation destinés aux villes dans les régions frontalières.
Les services de douanes s’attèlent également à la mise en œuvre d’un programme de formation spécial de lutte contre le trafic et la drogue au profit de ses agents ainsi qu’à la modernisation à travers le raccordement électronique avec le secteur bancaire pour permettre un suivi immédiat outre la création de 80 postes de contrôle sur la bande frontalière.
761 véhicules saisis en 2014
En 2014, les douanes ont effectué 5836 opérations de saisie d’une valeur de 4,3 milliards de DA. Le nombre de véhicules saisis a atteint 761 unités, dénotant un recul sensible de ce trafic, a estimé le premier responsable du secteur. S’agissant de la loi de Finances complémentaire 2015, annoncée récemment par le Premier ministre, M. Djellab a indiqué qu’elle prévoyait plusieurs mesures visant la « rationalisation des dépenses et la protection de l’économie nationale ».
Le ministre n’a pas dévoilé le contenu de ces décisions ni la nature des projets, soulignant que les « contacts sont en cours entre les différents départements ministériels et qu’aucune décision n’a été prise à ce sujet jusqu’à présent ». Selon le ministre, il ne s’agit pas de mesures d’austérité, mais plutôt de rationalisation des dépenses, notamment dans ce contexte marqué par un recul des prix du pétrole.