Les deux accusés, dont le procès s’est ouvert, cet après-midi, sont accusés de menace, d’atteinte à la vie privée par le groupe de médias Ennahar et le wali d’Alger.
« Il s’agit d’une affaire politique », ont martelé, en ce début de soirée, les avocats de Abderahmane Semmar et Merouane Boudiab au cours du procès qui se déroule au tribunal de Said Hamdine, à Alger.
« Dans le dossier de Semmar, il apparaît que la gendarmerie lui reproche de conserver un poème contre le 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika », a plaidé Me Gazem yacine qui répondait au juge en charge de l’affaire et qui avait rejeté tout argumentaire pouvant donner à l’affaire une dimension politique.
Le juge a demandé, d’ailleurs, à maintes reprises aux avocats de ne pas parler de politique lors des plaidoiries. Sauf que la défense a insisté sur le fait que le dossier de l’affaire lui-même était politique puisque le nom du facebookeur « Amir DZ » y est cité. Un facebookeur qui traite de questions franchement politiques.
Pour Me Abdelghani Badi, le dossier n’a rien de juridique. » Je suis là pour faire de la politique et je ne peux pas en faire autrement car le dossier de Semmar n’a rien de juridique », a-t-il dit.
Me Zoubida Assoul, quant à elle, a affirmé : » on ne peut pas convoquer un journaliste par téléphone, nous ne sommes pas dans un système stalinien « . Une phrase que le juge a qualifiée d’affirmation politique.
Les avocats n’ont pas voulu en démordre assurant que l’affaire ne pouvait être que politique.
Les deux accusés, dont le procès s’est ouvert, cet après-midi, sont accusés de menace, d’atteinte à la vie privée et de diffamation par le groupe de médias Ennahar et le wali d’Alger.