Algérie : l'effet choléra"déteint" sur l’exploration des produits agricoles

Algérie : l’effet choléra “déteint” sur l’exportation des produits agricoles

Image pomme de terre
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En matière d’exportation, les contrôles sont rigoureux mais l’affaire de l’épidémie du choléra altère l’image de marque de l’Algérie auprès de ses partenaires commerciaux.

Depuis deux ans, les exportations algériennes de produits agricoles se portent plutôt bien et vont de mieux en mieux. « En 2017, on a exporté, tous produits agricoles confondus, pour 57 millions de dollars.

Pour cette année, on en a exporté, pour le seul premier semestre, 46 millions de dollars. D’ici la fin de l’année, nous allons atteindre, selon nos estimations, entre 70 et 75 millions de dollars », nous a appris Ali Bey Naceri, Président de l’Association Nationale des Exportateurs Algériens.  Toutefois, cet élan positif est sans cesse menacé par des aléas de plusieurs natures qui risquent de le bloquer durablement. En effet, il y a quelques mois, des marchandises algériennes exportées vers le Canada et la Russie, notamment des pommes de terre, des tomates et des dattes ont été refoulées de Russie pour des raisons « phytosanitaires ».

Cette opération a assénée un coup dur au potentiel d’exportation de l’agriculture algérienne en affectant son image auprès des pays potentiellement intéressés par les produits agricoles algériens. Avant même que les dégâts occasionnés par cette incident ne soient réparés, un autre, d’une plus grande ampleur vient d’éclater : L’épidémie du choléra dont l’origine serait l’irrigation avec des eaux usées. Selon Ali Bey Naceri, cette affaire a un impact très négatif sur les exportations algériennes de produits agricoles.

« Il est clair que le scandale du choléra dont l’origine serait l’utilisation des eaux usées dans l’irrigation  a une incidence sur les exportation car, d’un côté, elle altère l’image de l’Algérie à l’étranger et rend ainsi compliquée la conquête de nouveaux marchés et, d’un autre côté, elle risque de mettre à mal nos rapports avec certains partenaires qui ont un  profil psychologique plus ou moins porté sur l’image de marque de leur partenaires », nous explique M. Naceri.  De plus, insiste-t-il, cette affaire est d’autant plus préjudiciable pour les exportations qu’elle tombe à un moment où nous amorçons une dynamique en la matière.

«  Nous sommes en train d’amorcer une dynamique d’exportation et de conquérir de nouveaux marchés, comme le Canada et la Russie, que nous ne connaissions pas jusque-là. Cette affaire nous perturbe un peu dans notre démarche », reconnait Ali Bey Naceri.

Toutefois, si les effets psychologiques de l’épidémie du choléra sont énormes, ils restent gérables, nous assure-t-il, compte tenu de la rigueur des contrôles. « Les contrôles aussi bien chez nous qu’à l’étranger sont draconiens et, surtout, systématiques. Donc, sur le terrain, il n’y a pas de problèmes notables », dit-il, ce que confirme Ferhat Ait Ali, expert financier qui estime que cette affaire n’a aucune incidence sur les exportations puisque celles-ci se font avec des contrôles ».

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