Algérie : Le DEMS boycotté, les médecins résidents passent à l’action - Maghreb Emergent

Algérie : Le DEMS boycotté, les médecins résidents passent à l’action

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Les médecins résidents ont boycotté l’important examen  pour obtenir le Diplôme d’Etudes Médicales Spécialisées (DEMS) de la spécialité Pédiatrie, ce dimanche 07 janvier, à la faculté de médecine  Mohamed Maherzi  «  ex-La Perrine » à Alger, a-t-on constaté sur place.

 

« Le boycott a eu l’unanimité des candidats » dudit examen,  indique  le   Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens (CAMRA). «  C’est avec une immense fierté que nous confirmons la réussite du boycott et ce à l’unanimité par l’ensemble des candidats au DEMS de pédiatrie qui ont honoré leurs engagements vis-à-vis le CAMRA », écrit le Collectif dans un communiqué rendu public ce dimanche.

Le CAMRA durcit son mouvement de protestation et affirme que « cette mesure concerne toutes les épreuves de la session normale Janvier 2018 toutes spécialités confondues et ce, jusqu’à satisfaction de l’ensemble des revendications, de ce fait nous comptons sur l’annulation du calendrier des examens de DEMS JANVIER 2018 ».

Des centaines de médecins résidents, internes et externes de toutes les spécialités, ont été présent ce matin  à la faculté de médecine « La Perrine », afin de  soutenir leur collègues boycotteurs du  DEMS  pédiatrie. « Nous sommes ici en solidarité é avec nos confrères » affirment  plusieurs étudiants en médecine.

Les protestataires se sont ensuite déplacés au centre Hospitalo-universitaire CHU Mustapha Pacha, où ils se sont rassemblés. Ils sont déterminés et ils nous  ont confirmé qu’après la violence qu’ils ont subie le 03 janvier dernier par les forces de l’ordre, rien ne les fera reculer.        

Les chefs de services divisés  

 Les chefs de services des différentes spécialités dans les hôpitaux sont devisés entre solidaires avec les médecins résidents et ceux qui sont contre cette grève.

Au CHU Mustapha Pacha, le chef de service Réanimation Médicale Polyvalente (ex réanimation toxico), a menacé les médecins résidents, affirment deux de ces derniers à Maghreb Emergent. « Notre chef de service nous a menacé et  il a utilisé comme carte l’examen de graduation, puisque ce dernier dépend de lui »,  regrette un médecin résident qui a préféré garder l’anonymat.  En revanche, des médecins résidents  de l’hôpital Lamine Debaghine (ex Maillot), nous ont confirmé que leurs chefs de services sont solidaires avec eux notamment le service pédiatrie. A l’hôpital El Hammamet (Baïnem), les chefs de services soutiennent le mouvement, et ceux du service chirurgie générale ont même reporté le programme opératoire. 

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