Les prêts bancaires, accordés dans le cadre du crédit à la consommation, pourront financer la totalité du prix du produit national acheté par l’emprunteur et seront assortis de taux d’intérêt non bonifiés.
Le gouvernement a décidé de soumettre le crédit à la consommation aux lois du marché bancaire. Il a donné, dans ce sens, une totale liberté aux banques dans l’octroi du prêt « qui peut atteindre les 100% » du prix du produit, selon le directeur de la réglementation et des affaires juridiques auprès de ce ministère, El Hadi Bakir. « Aucune quotité finançable n’a été retenue », a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS.
Mais afin de s’assurer de la solvabilité du consommateur-emprunteur, les banques vont mettre en place des instruments leur permettant de vérifier si l’emprunteur dispose suffisamment des capacités de remboursement du crédit demandé.
Interrogé sur les taux d’intérêt qui seront appliqués à ces crédits dédiés exclusivement aux produits nationaux, le même responsable fait savoir qu’ils seront fixés par les banques selon la réglementation en vigueur. « Ce sont des crédits libres. Par conséquent, ils ne bénéficieront pas d’une bonification particulière de l’Etat », a-t-il précisé.
Aucun taux d’intégration exigé
Sur le taux d’intégration locale qui n’a pas été mentionné dans le décret exécutif qui sera publié avant juin prochain, le responsable a fait savoir que cette « exigence » d’un taux d’intégration précis pour définir les produits concernés par le crédit à la consommation, a été supprimée, rappelant que tous les produit fabriqués ou assemblés en Algérie sont concernés par cette nouvelle disposition.
Il est seulement stipulé que les entreprises éligibles au crédit à la consommation sont celles qui exercent une activité de production ou de service sur le territoire national, et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers et qui vendent avec factures.
« Nous avons ouvert le champ à toutes les entreprises productrices en Algérie afin de ne pas affaiblir le dispositif (du crédit à la consommation) et aussi pour encourager les industries naissantes et relancer la production nationale », a-t-il expliqué, précisant cependant qu’au besoin, « si nous identifions un produit qui nécessitera un taux d’intégration précis, il y aura un dispositif réglementaire qui sera défini par des arrêtés ministériels pour fixer le taux ».