Algérie : le ministère de l’Enseignement supérieur impose des vacances de quatre semaines aux étudiants - Maghreb Emergent

Algérie : le ministère de l’Enseignement supérieur impose des vacances de quatre semaines aux étudiants

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Surpris par cette décision « politique », des étudiants ont décidé de réagir en appelant à un rassemblement devant les directions des universités.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé aujourd’hui, le changement du planning des vacances de printemps dans les universités. Ils ont été avancés au 10 mars, au lieu du 21 mars. Ainsi, les étudiants auront droit à quatre semaines de vacances au lieu des deux semaines habituelles, selon un communiqué du ministère de tutelle qui ne fournit aucune explication.

Cette décision intervient après que les étudiants et les enseignants ont organisé des dizaines, voire des centaines d’actions de soutien au mouvement populaire contre le 5è mandat au cours des ces dernières semaines.

Avec cette mesure, les pouvoirs publics veulent isoler le monde universitaire de la dynamique citoyenne que connait l’Algérie depuis trois semaines. Une dynamique qui s’est illustrée par une forte implication des étudiants et de leurs enseignants. En effet, chaque mardi, les étudiants manifestent dans les rues des chefs lieu de wilayas pour exprimer leur refus au projet du 5è mandat.

A Alger, les universitaires se sont transformés en véritable avant-garde du mouvement populaire. Ils participent en force aux manifestations du vendredi, ils organisent des actions à l’intérieur et à l’extérieur des campus pour réclamer le départ du régime.

Surpris par cette décision « politique », des étudiants ont décidé de réagir en appelant à un rassemblement devant les directions des universités. À titre d’exemple, les étudiants de l’université de Bouira ont décidé de passer la nuit devant le siège du rectorat de l’université pour dénoncer cette mesure. Ils appellent également à l’organisation d’une marche le 19 mars prochain à Alger.

Pour leur part, les enseignants universitaires ont déploré l’attitude du ministère de tutelle. Le coordinateur national du Syndicat national des enseignants du supérieur, Kadour Chouicha a dénoncé à cette décision qualifié de « politique ».

Des enseignants ont invité leurs étudiants à se présenter demain aux salles de cours pour briser cette mesure.

Selon des sources proches des milieux universitaires, l’annonce de cette décision a créé une véritable pagaille dans les résidences universitaires. Les étudiants résidents ont pris d’assaut les gares routières en vue de rejoindre leurs domiciles. A Ouargla, des dizaines d’étudiants ont été observés à la gare routière de la ville.

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