Confiée à la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes, cette enquête permettra d’établir un fichier devant identifier les importateurs, la nature de leurs activités (type de produits importés) et leur nationalité.
Le ministère du Commerce a lancé une vaste enquête visant la mise en place d’un fichier national des importateurs afin d’assainir cette activité qui compte près de 43.000 opérateurs, a annoncé hier le ministre du Commerce, Amara Benyounès, dans un entretien à l’APS.
Confiée à la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes, cette enquête permettra d’établir un fichier devant identifier les importateurs, la nature de leurs activités (type de produits importés) et leur nationalité. «Nous avons un problème avec certains importateurs. Certains ne sont même pas identifiés alors que d’autres, qui ne font pas d’opérations d’importation pendant des années, reviennent par la suite», a t il confié.
Ce fichier de statistiques et d’informations va également permettre au ministère du Commerce, aux Douanes et à la Direction générale des impôts d’accéder à toutes les informations relatives aux importateurs pour en assurer un meilleur contrôle. Mais pour le ministre, l’enquête pourra durer une année vu le grand nombre des opérateurs que compte cette activité.
«Transparence»
A propos de la mise sur le marché prochainement des licences d’importation, M. Benyounès a relevé que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait, lors d’une réunion tenue récemment, insisté sur la «transparence» dans la délivrance de ces licences. Présidé par le ministère du Commerce, un comité interministériel (Finances, Industrie et Agriculture) sera chargé de l’établissement des produits concernés par ce nouveau dispositif et de la délivrance des licences dont la durée de validité varie entre trois et huit ans.
«Nous allons certainement commencer par les produits importés qui nous coûtent chers, mais ce sont les ministères de l’Industrie et de l’Agriculture qui détermineront les produits soumis aux licences», a précisé le ministre du Commerce, relevant que la priorité d’octroi de ces licences sera accordée aux producteurs qui voudront importer le différentiel non produit localement pour répondre à la demande locale.
Selon lui, l’acte de production est retenu comme l’un des critères pour l’octroi de ces licences, permettant d’encourager et de protéger les industries naissantes et d’inciter les importateurs à créer une activité de production.