En attendant l’introduction du vaccin anti-Covid-19, la situation sanitaire demeure encore incertaine, et bien des secteurs d’activités restent encore frappés d’immobilisme, à l’instar des transports.
La crise sanitaire a par ailleurs laissé exsangue une certaine frange de travailleurs. Le dernier rapport livré par l’Organisation internationale du travail (OIT) semble donner un aperçu qui colle à cette réalité, notamment en Algérie. Il informe, sur la base d’une étude globale qui recense plusieurs pays, dont ceux de la région MENA, que les salaires mensuels ont baissé ou ont progressé de manière plus lente au premier semestre 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 dans deux tiers des pays pour lesquels l’OIT dispose de chiffres officiels.
Le rapport indique également qu’à brève échéance, la crise devrait faire subir aux salaires une très forte pression vers le bas. Par ailleurs, les salaires des femmes et des travailleurs faiblement rémunérés ont été impactés par la crise de manière disproportionnée. Et d’ajouter que les salaires moyens ont semblé augmenter. Soulignant ainsi que tous les travailleurs n’ont pas été touchés par la crise de manière égale.
Le document ajoute en outre que les pays dans lesquels des mesures radicales ont été prises pour préserver le marché du travail, les effets de la crise se sont fait sentir principalement par des baisses de salaires plutôt que par des suppressions massives d’emplois. Ce qui suppose que des mesures certaines ont été prise par l’Etat en vue d’atténuer l’impact de l’onde de choc Coronavirus.
Dans le même sillage, la Covid-19 aura occasionné l’érosion du pouvoir d’achat des ménages algériens, avec en sourdine un dinar qui a déjà amorcé une dégringolade historique (1 euro s’échange contre 161,91 Da au taux officiel du jour).
Selon nombre d’économistes, à l’instar de Mahfoud Kaoubi, qui s’est exprimé dans les colonnes de notre confrère Liberté, « Dans une économie algérienne très dépendante des revenus des hydrocarbures, le dinar connaîtra une sensible dépréciation sur les très courts termes. Ce ci ne manquera pas de renchérir sur les services, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises. Les équipements, les intrants, les biens et les services coûteront plus cher. La consommation, l’épargne, ainsi que l’investissement seront sensiblement affectés, l’emploi aussi. »