« Le pays paraît frappé de paralysie institutionnelle », estime le FFS qui se dit « alarmé par la multiplication des conflits sociaux ».
Le Front des Forces Socialistes (FFS), par le biais de son chef parlementaire, Chafaa Bouaiche, a dénoncé ce mardi matin « la situation extrêmement dangereuse » du pays où « aucune institution gouvernementale n’apparaît en mesure de remplir ses missions ». À l’occasion de la présentation du projet de loi relatif au code de procédures pénales à l’Assemblée Populaire Nationale (APN), le FFS a organisé un point de presse et a mis l’accent sur le « contexte national particulièrement trouble. Et la gouvernance du pays qui semble paralysée, incapable de solutionner les conflits ».
Ce parti de l’opposition trouve que depuis plusieurs mois un climat exécrable règne dans le pays. « Rien ne semble en mesure de fonctionner selon des normes et des règles dignes de l’Etat de Droit, moderne, démocratique et performant pour lequel des générations d’Algériennes et d’Algériens se sont sacrifiés », a déclaré le chef du groupe parlementaire du parti.
« le pays paraît frappé de paralysie institutionnelle, les décisions suivies de contre décisions, le recours à la répression et au dénigrement systématiques des protestations corporatistes, syndicales dans les secteurs vitaux de l’éducation, de la santé et de l’université, ou sociales, notamment les dernières protestations dans le Sud du pays, finissent par décrédibiliser les institutions elles-mêmes qui s’en remettent à l’arbitrage ultime du «Président de la République», «Artisan des solutions magiques»», a-t-il ajouté.
« Les parlementaires du FFS, alarmés par la multiplication des conflits sociaux qui trainent en longueur et que les Pouvoirs Publics semblent dans l’incapacité de résoudre, dénoncent le climat de pourrissement dans lequel s’installent ces conflits », a poursuivi Chafaa Bouaiche.
Enfin, le groupe parlementaire a noté, « Il ne suffit pas d’élaborer des lois quand l’ensemble du système de gouvernance les rend inapplicables dans les faits. Pis, le pouvoir instrumentalise la loi pour décréter l’illégalité des grèves, réprimer l’action syndicale et les mouvements revendicatifs tout en muselant les militants pour les droits».