Le programme national de mise à niveau des Petites et moyennes entreprises (PME) a été un échec. Sur les 20.000 PME prévues par le programme, seules 7.000 ont pu bénéficier de l’enveloppe consacrée pour l’amélioration de la compétitivité. C’est le constat fait hier par le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNCPME), Zaïm Bensaci en marge du forum du quotidien DK News.
Selon des données de l’ANDPME, le nombre de PME bénéficiaires de la mise à niveau a atteint 7.000 entreprises en 2014. Pour Zaïm Bensaci, cette situation devrait « nous pousser à réfléchir aux problèmes » qui freinent l’application de ce programme, soulignant la nécessité de miser sur la qualité et de publier les chiffres concernant les entreprises qui ont bénéficié de « véritables » mise à niveau.
Le programme de mise à niveau des entreprises a été lancé en 2010 pour l’amélioration de la compétitivité de 20.000 PME algériennes activant dans l’industrie, le BTPH, la pêche, le tourisme, les services, le transport et les services TIC. Il consiste notamment à assurer un accompagnement dans l’investissement immatériel, l’amélioration de la compétitivité des PME, la normalisation, la propriété intellectuelle et industrielle et la formation des ressources humaines.
Doté d’une enveloppe de 385,7 milliards de DA, le programme devrait s’achever en 2014. Mais force est de constater que cette mise à niveau n’a été réalisée qu’à hauteur de 35 % en l’espace de 5 années de mise en œuvre.
Revoir le statut de l’ANDPME
Pour dynamiser la mise à niveau des PME algériennes, le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME suggère la révision du statut de l’organisme chargé de cette opération, en l’occurrence, l’Agence nationale du développement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME).
« Il faut, peut-être, revoir le statut de l’ANDPME ou ses conditions de fonctionnement. Etant régie par des règles administratives lourdes de par son statut d’EPA, il se peut qu’elle ait des difficultés opérationnelles, donc il faut un programme spécifique pour définir ses faiblesses et permettre de dynamiser l’opération de mise à niveau des PME », a déclaré à l’APS, Zaïm Bensaci.
Rappelant l’échéance du démantèlement tarifaire prévu en 2020 dans le cadre de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne à laquelle s’ajoute la question de la concurrence déloyale, M. Bensaci a souligné l’urgence de parvenir à mettre à niveau davantage de PME.