La secrétaire générale du PT a fait part de son souhait de ne pas prendre part aux élections présidentielles du 18 avril prochain.
Le Parti des travailleurs (PT) n’adhère pas à l’idée du Front pour la justice et le développement (FJD) d’Abdallah Djaballah, relative au candidat unique de l’opposition aux prochaines élections présidentielles.
Contacté par Maghreb Emergent, le député PT, Ramdhan Youcef Taâzibt a affirmé que sa formation politique ne soutient pas l’initiative du FJD. « Nous sommes contre cette idée d’un candidat unique de l’opposition », a-t-il déclaré. Son argument : « cette démarche est contraire aux principes démocratiques » et au pluralisme politique ».
« La proposition d’un seul candidat de l’opposition remet en cause le multipartisme » dit-il. Il ajoute : « un candidat de l’opposition pourrait être plus dangereux que le pouvoir en place ou son candidat ».
En plus des arguments politiques, Taâzibt reproche à Djaballah d’avoir agi seul. « Nous n’avons pas été contactés par Djaballah. Nous avons appris la nouvelle dans la presse », précise-t-il. Il enchaîne : « Il est trop tard pour discuter de tel projet ». Pour lui, les alliances doivent se faire sur la base d’un programme électoral bien détaillé.
Interrogé sur la position de son parti concernant les présidentielles, le député rappelle que le dernier mot sur cette question revient au Comité central de sa formation politique qui se réunira la fin du mois en cours.
« Les discussions avec les militants et les amis du parti se poursuivent au niveau de la base pour avoir une idée plus précise sur la position que doit prendre le parti », a-t-il affirmé tout en reconnaissant que les choses n’étaient pas encore claires. « Nous préférons attendre encore quelques jours avant de convoquer une session du comité central du parti », a-t-il indiqué.
Pour rappel, la secrétaire générale du PT Mm Louiza Hanoune a fait part de son souhait de ne pas prendre part aux élections présidentielles du 18 avril prochain. Elle estime que le climat politique actuel dans le pays ne favorise pas l’organisation d’une élection dans de bonnes conditions.