Le Parti des travailleurs (PT) se dit inquiet du contenu du discours prononcé mardi par le chef de l’Etat major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.
Le refus de ce dernier de toute mesure d’apaisement signifie pour le secrétariat permanent du bureau politique du PT « la détermination du régime à se maintenir et à s’opposer à toute démarche menant vers un véritable changement démocratique dans le pays ».
« Le secrétariat permanent du bureau politique a suivi le discours du chef d’Etat-major de l’armée nationale populaire. Cette intervention faite au nom du régime qui vit une crise sans précédent depuis 1962, s’inscrit dans la droite ligne de l’orientation évoquée plusieurs fois par le président de l’Etat par intérim. Il s’agit donc pour le régime d’opérer un coup de force par l’organisation d’une élection présidentielle dans la seule perspective de se préserver », lit-on dans un communiqué du parti rendu public mercredi 31 juillet.
Il ajoute : « alors que des millions de citoyennes et citoyens n’ont cessé d’exiger le départ de tout le système/régime depuis plus de cinq mois, ce dernier refuse de partir. Ceci démontre la véritable nature du « dialogue » que veut imposer le régime en place ».
Pour le PT, le régime est devenu une menace pour le pays. « Il exclut toute idée de libérer les prisonniers politiques et d’opinion leur déniant même ce statut à l’image de la secrétaire générale Mme Louisa Hanoune, le Moudjahid Lakhder Bouregaâ et des dizaines de manifestants pour port de l’emblème de l’Amazighité. Chaque jour qui passe ce système/régime apporte une menace supplémentaire à la démocratie, à la nation », le secrétariat permanent du Bureau politique du parti des travailleurs qui s’inquiète de ces développements susceptibles d’ouvrir la voie vers l’inconnu.
Le PT qui participe dans le cadre du pacte politique de l’alternative démocratique à la recherche d’une issue conforme « aux aspirations du peuple algérien », considère qu’il n’y a pas de solution à même de répondre aux exigences de l’immense majorité en dehors de la mise en place d’une assemblée nationale constituante souveraine.
Pour le Parti des travailleurs, la question des détenus politiques et d’opinion et particulièrement celles de Lakhar Bouregaâ et Louisa Hanoune concentre toute la situation politique du moment. Elle constitue la clé de l’avenir démocratique du pays.