Un peu plus de trois ans après l’attaque terroriste qui a endommagé ses installations, et fait 38 victimes parmi les travailleurs du site, le complexe gazier de Tiguentourine (In Amenas) sera fonctionnel à 100% de ses capacités dans les »tout prochains » jours.
Le train no 3 du site gazier de Tiguentourine, situé à In Amenas (wilaya d’Illizi), sera remis en service dans les tout prochains jours, a affirmé samedi le directeur général du complexe gazier, Kamel Aouaes. « La remise en service du train no 3 devrait se faire dans quelques jours. Les opérations de réparation sont achevées et actuellement, nous sommes en phase finale des essais avant d’introduire le gaz dans le train », a-t-il indiqué à la presse lors d’une visite de ce site. La capacité de traitement du site de Tiguentourine, cible d’une attaque terroriste en janvier 2013, est de 9 millions m3/jour. Les travaux de réparation de ce 3e train ont coûté 80 millions de dollars, selon le directeur des opérations du site. Deux entreprises ont été chargées de ces travaux de réparation: la société britannique d’engineering et de méthode de réparation (Petrofac), et la société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi) pour l’exécution. L’ensemble de l’opération était surveillée par le groupement Sonatrach-BP-Statoil, qui exploite le site gazier de Tiguentourine.
Sanglante prise d’otage
Le complexe, qui produisait, avant l’attentat terroriste de janvier 2013, 9 milliards de m3 par an fonctionnera à plein régime très prochainement, avec l’entrée en production du troisième train, qui a été le plus endommagé pendant l’attaque. Le site de Tiguentourine produit du Condensat et du GPL notamment. L’attaque terroriste de ce site gazier, l’un des plus importants du pays, avec une prise d’otages massive de ses travailleurs, s’est déroulée du 16 au 19 janvier 2013, après l’intervention rapide de l’armée algérienne. Plus de 800 personnes travaillant sur le site gazier ont été prises en otage par les terroristes. Les derniers otages ont été libérés le 19 janvier, lors d’un deuxième assaut de l’armée, qui a permis de reprendre le contrôle total de l’usine. Selon un bilan du 21 janvier, 37 otages et 29 terroristes ont été tués dans cette attaque.