Suite à une demande du Snapap, la Commission de l’application des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT), a décidé de dépêcher une délégation de haut niveau en Algérie pour s’enquérir du respect des libertés syndicales par le gouvernement algérien.
Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), tendance Rachid Malaoui, a adressé samedi 5 janvier, une lettre au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika pour lui demander d’agir en urgence pour sauver le pouvoir d’achat des Algériens en rehaussant les salaires et les pensions.
« Monsieur le président, nous, travailleurs, salariées, retraités vous interpellons sur la nécessité de rehausser les salaires et pensions en fonction du pouvoir d’achat. Nous sommes confrontés à une somme de difficultés sociales et économiques découlant de la dégradation sans précédent du pouvoir d’achat, de l’augmentation exorbitante et non contrôlée, des prix des produits à large consommation et à la difficulté d’accéder aux services publics nécessaires à la survie », lit-on dans la lettre.
Pour le syndicat, il est inadmissible qu’en 2019, les salaires et les pensions en Algérie ne couvrent plus les besoins élémentaires des familles.
« Monsieur le président, des pans entiers (de la société ont) basculé dans la précarité sociale alarmante. Des jeunes enfants et adolescents abandonnent l’école pour travailler et aider leurs familles comme aux temps révolus », regrette le syndicat.
Ce contexte social et économique est à l’origine de la violence multiforme qui frappe de plein fouet la cohésion et la stabilité des foyers algériens et rendent la société vulnérable et précaire et menace la paix sociale, s’inquiète la même source.
Le Snapap estime que le phénomène de la pauvreté est « anormal ». « Monsieur le président (…) les travailleurs, salariés et retraités, attendent de vous des mesures nécessaires pour rehausser les salaires et les pensions, afin de les adapter au pouvoir d’achat, du fait qu’ils sont gelés depuis 2009 », rappelle l’organisation syndicale qui a déposé plusieurs requêtes contre le gouvernement algérien auprès du Bureau international du travail (BIT).
Des requêtes qui ont fini par convaincre la Commission de l’application des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT), de dépêcher une délégation de haut niveau en Algérie pour s’enquérir du respect des libertés syndicales par le gouvernement algérien. Une décision rejetée par l’Algérie.