Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui a affirmé samedi à Ouargla que le Sud s’imposait désormais comme une variable principale dans l’équation de développement national.
« Le Sud s’impose désormais comme une variable principale de l’équation de développement national », a insisté le ministre dans une allocution lors d’une rencontre qui l’a regroupé avec les Wali du sud soulignant que le Sud, dont la participation au développement économique était dominée par le pétrole renfermait d’important atouts pour une véritable relance de l’économie nationale.
« Des chantiers grandioses et des projets d’envergure attendent d’être concrétisés », a soutenu le ministre devant les responsables locaux leur rappelant qu’ils avaient la charge de territoires vierges de la même taille que celle de pays à part entière mais les surpassant par les ressources et le potentiel qu’ils recèlent.
« Ces territoires ne sont pas aussi inaccessibles que certains le pensent, ce sont des sols fertiles et riches qui n’attendent qu’une vision perspicace, une volonté résolue et une méthodologie judicieuse, a ajouté M. Bedoui citant l’exemple des wilaya d’Adrar, El Oued, Gardaia et Biskra qui recèlent un potentiel agricole qui dépasse de loin de les besoins alimentaires du pays et qui peut générer d’importantes ressources en devises.
Selon M. Bedoui, les capacités du Sahara sont propices à la mise en place de véritables exploitations et des unités de soutien et de transformation qui ne sont pas disponibles dans les Wilaya du nord et qui n’ont cependant pas été mises en place jusqu’à présent en dépit des efforts consentis à et effet.
Il a préconisé l’ouverture du champ de l’investissement agricole en exploitant les outils juridiques pour l’accès au foncier et l’encouragement du partenariat.
Les wilaya d’Adrar et de Ain Salah sont des véritables réservoir d’énergie solaire à même de garantir l’autosuffisance énergétique non seulement des région du sud mais de tout le territoire avec la perspective d’une orientation « audacieuse « à l’exportation, a -t-il dit pour mettre en avant les atouts d’une « compétitivité économique qui fait défaut chez d’autres pays. »
Le ministre est revenu par ailleurs sur les atouts touristiques que présentent les régions du sud citant les wilaya de Ghardaïa, Tamanrasset, Janet, Beni Abbés, Bechar et Ksour d’Adrar avec leurs paysages singuliers qui en font des sites touristiques par excellence.
« Notre Sahara est une ressource touristique rénovée qui attend d’être mise en valeur dans le cadre d’une stratégie intégrée visant à élargir le réseau des structures touristiques et à adapter les services au normes en vigueur à l’échelle mondiale », a considéré M. Bedoui qui a cité les wilaya de Tamanrasset, In Guezam, Illizi, Adrar et Bordj Badji Mokhtar, en tant que pôles de rayonnement touristique régional attractifs dans le cadre d’un modèle économique régional intégré qui milite en faveur de la commercialisation de nos produits à l’échelle régionale et de la maitrise, dans le moyen terme, des circuits de commerce dans le sahel africain qui confèrera à notre pays un rôle pivot dans les échanges commerciaux euro-africains.
L’Etat continuera de soutenir les wilaya du Sud
L’Etat continuera de soutenir les wilaya du sud pour réduire les disparités en termes de structures publiques et de base notamment dans les régions frontalières et éloignées.
L’Etat, a-t-il assuré, maintiendra ses efforts pour mettre en place les mesures adaptées aux spécificités socio-économiques et climatiques pour améliorer graduellement leur attractivité et leur compétitivité économique.
Concernant les wilaya déléguées créées, le ministre a indiqué qu’elles devaient s’inscrire dans les prochaines années dans une nouvelle dynamique de développement local qui repose en premier lieu sur les capacités de la région.
« Nous avons de grands projets pour les wilaya du Sud, leur réalisation signifie la concrétisation de la plus grande partie du nouveau modèle économique du gouvernement », a insisté M. Bedoui soulignant que « seuls les chiffres parleront désormais de la mise en oeuvre de ce modèle » avant de prévenir que ces chiffres feront l’objet d’une évaluation périodique dans le cadre de la rencontre gouvernement-wali.
Cap sur le recouvrement de la fiscalité et la valorisation du patrimoine
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a indiqué, lors d’une rencontre avec les walis du Sud samedi à Ouargla, que les collectivités locales sont condamnées à mettre le cap sur le recouvrement de la fiscalité et la valorisation de leur patrimoine.
Le ministre a exhorté les chefs de l’exécutif de wilayas du Sud à améliorer leur rendement en matière d’imposition, notamment l’impôt de proximité (foncier, taxe de séjour, etc.) ainsi que les recettes patrimoniales.
Les wilayas du Sud ont des potentialités énormes qu’il appartient de valoriser et de fructifier, a-t-il souligné tout en assurant que « l’Etat reste toujours l’accompagnateur et le facilitateur de l’investissement qu’il faut attirer pour concrétiser sur le terrain des projets dégageant de la richesse et générant des emplois ».
« L’Etat continuera à accompagner les collectivités locales du Sud », a-t-il soutenu avant d’appeler les walis à semer l’espoir et à encourager les citoyens au dialogue et la concertation dans la gestion de leur quotidien.
M.Bedoui a, par ailleurs, instruit les responsables locaux à adapter en premier lieu l’éclairage public actuel à l’énergie solaire dans l’ensemble des wilayas du Sud, avant d’étendre l’exploitation de cette source d’énergie aux autres secteurs.
Le ministre a, à cette occasion, écouté les doléances et préoccupations soulevées par les walis et s’articulant autour notamment de la gestion centralisée des zones industrielles et d’activités, le problème de l’accession à la propriété foncière agricole par la mise en valeur et la mobilisation de la ressource hydrique.
Ils ont, en outre, évoqué des questions liées à l’amélioration du transport, à la lenteur dans le règlement des questions du foncier et les facilitations concernant l’exportation de produits agricoles vers les pays limitrophes, et sollicité un assouplissement des procédures réglementaires dans le domaine de l’investissement agricole.