Cette décision intervient quelques jours après la diffusion sur El Watan TV d’un entretien avec Madani Mezrag, l’ancien chef de l’AIS (Armée islamique du salut). Ce dernier a, durant cette interview, tenu des propos virulents à l’encontre du président de la République et proféré des menaces à son encontre si jamais les autorités continuaient à lui refuser la création d’un parti.
La police a envahi lundi 12 octobre à 9 heures du matin le siège de la chaîne de télévision privée El Watan TV à Alger, sur ordre du wali de la même wilaya, Abdelkader Zoukh, ont indiqué des responsables de cette chaîne.
« Ils nous ont fait sortir du siège un par un. Nous sommes en face de l’entrée du siège. La police est en train de le sceller », a déclaré un journaliste de la chaîne.
Le ministère de la Communication a annoncé, de son côté, « la fermeture définitive » d’El Watan TV « conformément à loi, pour atteinte aux symboles de l’Etat ». Le même ministère avait déposé une plainte contre la chaîne la semaine dernière.
Cette descente intervient quelques jours après la diffusion sur El Watan TV d’un entretien avec Madani Mezrag, l’ancien chef de l’AIS (Armée islamique du salut). Ce dernier a, durant cette interview, tenu des propos virulents à l’encontre du président de la République et proféré des menaces à son encontre si jamais les autorités continuaient à lui refuser la création d’un parti.
Mezrag est, lui, libre
Pour le ministère de la Communication, ce média, au titre de la loi relative à l’activité audiovisuelle, est « en infraction » avec les dispositions de l’article 20 de cette loi qui prévoit la soumission de l’exercice de l’activité à une autorisation préalable délivrée par décret.
Le ministère n’a pas précisé si les autres chaînes de télévision qui activent sans autorisation préalables seront soumises au même traitement.
A ce jour, aucune plainte n’a été déposée contre Madani Mezrag dans cette affaire.
El Watan TV est la deuxième chaîne à être fermée depuis l’ouverture du champ audiovisuel au privé il y a 4 ans.
Le 12 mars 2014, en pleine campagne présidentielle, les autorités ont décidé la fermeture de Atlas TV.