Des entreprises qui ont réussi à exporter leurs équipements trouvent des difficultés à se développer davantage en Algérie.
Les porteurs de projets et investisseurs dénoncent la persistance de tracasseries et autres entraves administratives qui s’érigent contre la réalisation de leurs projets dans un secteur aussi dynamique que celui de l’hôtellerie.
M Khaznadji, fournisseur dans le domaine de la sécurité du client (coffres forts, serrures à cartes magnétiques et contrôle d’accès) est adossé à un partenaire de renommée mondiale. Il dénonce : « Nous
voulons lancer une usine pour la fabrication d’un modèle de coffres et de serrures. Notre élan est néanmoins freiné car nous nous sommes heurtés aux vrais problèmes de la production en Algérie. Notre ambition consiste à produire pour le marché local mais nous lorgnons l’Afrique à terme. L’Afrique est un hub, un marché convoité par tous», révèle cet opérateur qui énumère deux obstacles de taille à savoir l’accès au foncier et l’acquisition du sésame pour passer à la production c’est-à-dire le fameux agrément.
« Pour l’Andi, les lois sont bien là et elles sont appliquées. Le premier écueil est cependant constitué par le foncier. Chante qui veut que le foncier et les nouvelles zones industrielles existent, moi je ne les vois pas ! », S’insurge l’opérateur qui explique que son activité a besoin d’espace vital.
« Nous sommes à l’étroit et voulons passer au full process. Faute d’espace, les équipements sont sous emballage, dit-il. L’autre obstacle évoqué par M Khaznadji est celui de l’agrément, et dont
l’acquisition est synonyme selon lui de véritable parcours du combattant. « Pour obtenir cet agrément il faut passer par 18 services. Chaque service doit ‘venir vous voir’ et la procédure prend une année entière et si vous être ‘ pris’ sans cet agrément vous êtes en infraction.
J’ai croisé dans le circuit administratif des personnes qui ont mis de 3 à 4 ans pour avoir ce document. Avoir ramené l’équipement a été une erreur », regrette M Khaznadji qui préconise entre autres alternatives le passage à un guichet unique.
M Allam Youcef de FECA (fabrication d’équipements collectifs algériens) abonde dans le même sens. Ce spécialiste des grandes cuisines, rebondit à son tour sur la question du foncier. Cette entreprise qui existe depuis 1986 est passée à la production réelle en 1996, elle exporte ses produits notamment vers la Tunisie et la Mauritanie. Elle reste néanmoins sur sa faim en matière de foncier industriel et qui lui manque cruellement alors qu’elle est prête à engranger la vitesse supérieure en matière de production.
L’on compte plus de 373 milliards de dinars d’investissements dans le
domaine de l’hôtellerie depuis 2017. Il est attendu que les équipements, services et autres projets liés à cette industrie relancent l’économie.
L’hôtellerie en tant que secteur économique continue d’intéresser investisseurs locaux et étrangers. C’est ce que l’on rappelle du moins au 13e Siel ou Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités. Un événement qui se poursuit jusqu’au 5 février, à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à Alger.