Les premiers tests de communication via le satellite algérien de télécommunications (Alcomsat-1), lancé en décembre dernier, ont été effectués « avec succès », a indiqué vendredi le ministère de la Poste, des télécommunications, des Technologies et du Numérique.
Lors de sa visite jeudi dans la wilaya de Tamanrasset, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imane-Houda Faraoun, s’est rendue à la station terrienne relevant d’Algérie Télécom Satellite (ATS), où elle a assisté au premier test en condition réelle du premier transpondeur activé en bande Ku sur le satellite ALCOMSAT1, assuré par les ingénieurs d’ATS en étroite collaboration avec les ingénieurs de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), a-t-on précisé de même source. « Cet événement initiera une longue série de tests des différents transpondeurs du satellite Alcomsat-1 à travers tout le territoire national », a-t-on ajouté.
A cette occasion, la ministre a effectué, via le satellite Alcomsat-1, une communication téléphonique avec le directeur général de l’ASAL, Azzedine Oussedik, durant laquelle elle a exprimé sa satisfaction du « test concluant » et ses félicitations aux techniciens et ingénieurs de l’ASAL et d’ATS.
Le satellite de télécommunications Alcomsat-1 a été lancé avec succès le 11 décembre, porté par le lanceur chinois Long March 3B, depuis la Chine. Alcomsat-1 est un outil multi-missions qui a pour objectif le renforcement de la souveraineté nationale en matière de télécommunications, à travers la mise en place d’un réseau de transmissions approprié, performant et sécurisé.
Doté de 33 transpondeurs, il fournira des services télévisuels, de transmission audio, de télé-enseignement, de télémédecine et de visioconférence entre autres. Il permettra la continuité de fonctionnement des services de télécommunications en cas de catastrophes naturelles majeures et l’augmentation de la capacité du réseau national de télécommunications.
La surveillance des frontières fait, également, partie des objectifs du nouveau satellite, qui vise également la délocalisation des activités et services concentrés au nord du pays grâce à un réseau de télécommunications optimisé et la réduction des coûts d’exploitation actuels liée à l’utilisation de la capacité spatiale fournie par des systèmes de télécommunications internationaux.
Fruit d’un partenariat avec la Chine, ce nouveau satellite permettra la diffusion de l’internet très haut débit sur la bande KA qui couvre l’ensemble du territoire algérien et d’arroser en moyen débit les utilisateurs en Afrique du Nord via la bande Ku qui couvrira, en plus de l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Sahara occidental, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso, la Libye, la Tunisie, le nord du Tchad et le nord du Soudan.
Piloté par des ingénieurs algériens depuis les stations terriennes de Bouchaoui (Alger) et Boughezoul (Médéa) et dont plus de 300 ont été formés dans le contrôle, l’exploitation, l’expertise et l’assemblage du satellite, Alcomsat-1, qui émet aussi sur la Bande L et couvre une bonne moitié de l’hémisphère Nord de la terre, permettra d’optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, GLONASS, Galileo) et de diminuer les risques de brouillage ou de détérioration volontaire des signaux.