Lors d’un symposium de MDI-Business School ayant pour thème « Les entreprises familiales: vulnérabilité ou croissance durable », les intervenants se sont penchés sur ce sujet d’autant plus important que le tissu économique algérien est composé à 90% de PME à caractère familial.
« La croissance de la valeur ajoutée du secteur privé algérien est passée de 42% en 2000 à 51% actuellement », grâce notamment à l’apport des entreprises familiales, a déclaré, aujourd’hui lundi à Alger, le patron du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Réda Hamiani cité par l’APS.
Intervenant aujourd’hui lors des travaux du 13ème symposium international de MDI-Business School ayant pour thème « Les entreprises familiales : vulnérabilité ou croissance durable? Quels apports pour la valeur ajoutée en Algérie ? », Réda Hamiani a souligné l’importance de ce secteur et la nécessité de son développement et de son accompagnement. Les participants ont posé la problématique de la transmission-succession au sein des entreprises familiales en Algérie, une des premières causes de leur disparition. Leur inquiétude s’explique par le fait que le tissu économique national est composé à 95% de PME dont plus de 90% à caractère familial.
« Aujourd’hui, nous sommes en Algérie dans la première relève de l’entreprise familiale. D’où une grande question qui se pose: comment préparer la succession de ces entreprises pour assurer leur pérennité ? », s’est interrogé Boualem Aliouat, de l’université Nice Sofia Antipolis (France). Selon lui, « si l’on ne prépare pas bien cette étape (la succession), on risque de voir 80% de ces entreprises familiales s’écrouler, ce qui sera une catastrophe pour l’économie ». L’une des mesures de salut consiste en le choix (adéquat) de la ressource humaine : c’est cette thèse qu’a développée Issaad Rebrab, à la tête de l’une des plus importantes entreprises familiales algérienne, Cevital, devenue au fil des ans un véritable mastodonte de l’agro-industriel.
Pour relever le défi de la pérennité de l’entreprise familiale, des conférenciers ont préconisé d’élaborer une charte familiale et une charte de gouvernance pour la succession. D’autres participants ont plaidé pour davantage de souplesse et d’accompagnement pour l’entreprise familiale afin de renforcer sa contribution à la croissance économique du pays.
Rappelons que le symposium de MDI Business School a pour objectif d’engager une réflexion sur la question stratégique de la dynamique des entreprises familiales confrontées à des défis majeurs.