Les jeunes, Kadi Mohamed dit « Mohend », et Moez Benncir, ont écopé de six mois de prison avec sursis, selon la décision rendue publique, dimanche, par les magistrats du tribunal de Abane Ramdane. L’Association RAJ, se réjouit de la libération des deux jeunes.
Il y a une semaine, le parquet avait requis une année de prison ferme à l’encontre des deux jeunes hommes arrêtés le 16 avril lors d’une manifestation du Mouvement Barakat. Le collectif des avocats (15) constitués pour la défense du jeune Mohamed Kadi dit Mohand, militant de l’association Rassemblement actions jeunesse (RAJ) et de son ami tunisien, éditeur de métier installé à Bejaïa, s’étaient relayés pour démonter le chef d’inculpation d’ « attroupement non armé qui peut troubler la tranquillité publique » pour lequel ils sont poursuivis.
Les deux jeunes seront libérés au courant de la journée, a appris Maghreb Emergent, auprès de leurs avocats.
Condamnation « pas acceptable » pour RAJ
«Nous nous réjouissons de la libération des deux jeunes hommes mais nous considérons que cette condamnation à la prison avec sursis n’est pas acceptable pour un délit présumé qu’ils n’ont pas commis », a réagi à chaud Abdelouahab Fersaoui, président de l’association Rassemblement actions et jeunesse (RAJ), rencontré à la sortie de l’audience.
De son côté, Me Abdelghani Badi membre du collectif d’avocats pour la défense de Moez Benncir et Mohand Kadi, a déclaré à Maghreb Émergent, que cette condamnation à la prison avec sursis n’était pas une surprise pour lui, surtout que les deux jeunes ont passé près d’un mois dans la prison de Serkadji. « Généralement, on ne prononce pas une relaxe pour des gens qui ont passé quelques jours en prison », précise-t-il. Pour lui, « la condamnation avec sursis est la meilleure façon pour l’accusation (le parquet) de se sortir d’affaire sans trop de dégâts », a souligné l’avocat.
Interrogé si le collectif va faire appel de ce jugement, l’avocat répond qu’il appartient aux concernés et leurs familles de décider des suites à donner.