Selon le ministre de l’Agriculture Hocine Necib, des ressources en eau supplémentaires seront mobilisées pour le secteur agricole lors du quinquennat 2015-2019, avec la possibilité d’utiliser l’eau de mer dessalée.
Des ressources en eau supplémentaires seront mobilisées pour le secteur agricole lors du quinquennat 2015-2019, avec la possibilité d’utiliser l’eau de mer dessalée, a affirmé, samedi à Alger, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib.
Il s’agira d’atteindre l’objectif national de deux (2) millions d’hectares de terres irriguées en 2020, a expliqué le ministre lors de la réunion des cadres du secteur de l’Agriculture et du développement rural.
L’effort de mobilisation des ressources en eau, qui a été consenti par l’Etat au profit du secteur agricole, sera poursuivi durant le prochain quinquennat, a-t-il souligné.
M. Necib a indiqué que son secteur avait proposé de réaliser, durant les cinq prochaines années, 26 barrages, quatre (4) grands transferts, 220 retenues collinaires, des puits, 60 stations d’épuration et d’équiper 230.000 ha de système d’irrigation moderne.
« Ces projets permettront à notre pays de disposer de deux millions d’hectares de terres agricoles irriguées contre 1,13 million d’hectares actuellement », selon lui.
Concernant les périmètres irrigués, il s’agit d’arriver à 460.000 ha au niveau des plaines côtières et intérieures où sont concentrées les cultures stratégiques.
Dans le cadre de mobilisation de quantités supplémentaires en eau au profit de l’agriculture, le ministre a fait savoir que son secteur allait lancer une étude avec l’Espagne sur l’utilisation de l’eau dessalée dans l’agriculture.
« Si cette étude révèle la possibilité d’utiliser cette eau pour l’irrigation, des stations seront orientées exclusivement aux terres à haut potentiel rendement », a-t-il avancé.
Outre les neuf (9) stations de dessalement en exploitation d’une capacité totale de 1,4 million m3/jour, deux autres vont entrer en production prochainement dont celle de Maktaa (500.000 m3/jour) et de Chlef (200.000 m3/jour).
La production de ces stations sera destinée à l’alimentation en eau potable des villes côtières tandis que les eaux des barrages seront orientées à l’agriculture.
Mais ces efforts de mobilisation de ressources et l’équipement des parcelles irriguées doivent être accompagnés par un programme d’utilisation de techniques modernes et une meilleure organisation de l’activité agricole en vue de maîtriser les infrastructures réalisées, a-t-il suggéré.
Il a fait savoir, dans ce sens, que seulement 48% de la surface agricole irriguée étaient équipés du système économiseur d’eau.
Ce taux, a-t-il poursuivi, est insuffisant puisque la généralisation des techniques modernes d’irrigation peut permettre d’économiser plus de 30% de la consommation actuelle du secteur agricole, soit l’équivalent de deux milliards de m3 par an.
Le ministre a également souligné la nécessité de sensibiliser les agriculteurs à rationaliser l’utilisation de cette ressource en modernisant les équipements d’irrigation.
Le niveau actuel de mobilisation des ressources en eau a permis d’irriguer une superficie de 1,136 million d’ha, soit 13% de la Surface agricole utile (SAU) contre 350.000 ha en 1999 (4% de la SAU).
La capacité totale des 72 barrages en exploitation est estimée à 7,4 milliards de m3, qui va atteindre 9 milliards m3 en 2016 avec la mise en exploitation de 84 barrages au total.
D’autres capacités seront mobilisées à travers l’utilisation des eaux épurées dans l’objectif est d’atteindre 1,1 milliard m3/an en 2016 et une quantité de 400.000 tonnes de boue que le secteur agricole peut utiliser.