Mohamed Reda meziane, fils de l’ancien P-DG de Sonatrach, tous deux inculpés dans l’affaire dite « Sonatrach 1» aurait dissimulé à la justice algérienne l’existence d’un compte bancaire en Suisse, révèle Lyas Hallas dans un article basé sur des documents obtenus dans le cadre du projet « Panama Papers » publié dans le journal Le Monde.
Le Monde qui fait partie du consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) précise que le fils de l’ancien P-DG de Sonatrach avait ouvert ce compte en Suisse au début des années 2000 et s’est gardé d’en parler à la justice.
« Lors de son audition par le juge d’instruction, Mohamed Reda Meziane avait déclaré qu’il disposait, à Paris, de trois comptes dans trois banques différentes (Barclays, Crédit lyonnais et Crédit agricole) et qu’il avait cédé son appartement parisien à ses deux enfants nés d’un premier mariage avec une Française », rappelle le journal.
L’article souligne que les documents obtenus dans le cadre des « Panama Papiers » montrent « qu’en décembre 2008 M. Meziane avait ouvert un autre compte, dans une agence genevoise de Crédit suisse, cette fois-ci, par le biais de la société fiduciaire Junod, Muhlstein, Lévy & Puder (JMLP). Dans les livres de Crédit suisse, le fichier d’information clients de Mohamed Reda Meziane est répertorié sous le numéro 153729 ».
D’après les membres du consortium ayant menée l’enquête sur les « Panamas Papers », la société JMLP « a recouru aux services du cabinet panaméen Mossack Fonseca pour cacher le compte sous une coquille vide domiciliée aux îles Vierges britanniques, Jaxia Associates Inc ».
La compagnie a été administrée par une autre société écran panaméenne, Capfid Management Services SA, enregistrée sous les noms des gestionnaires de fortune de la société JMLP. C’est en 2010, que compagnie offshore JMLP a été dissoute au moment où Mohamed Reda Meziane était en prison.
Mohamed Reda Meziane avait été condamné, rappelons-le, à six ans de prison ferme qu’il avait déjà purgés en détention préventive, en plus d’une amende de 2 millions de dinars. Il a été inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.