Le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, a estimé que le minerai de fer de Ghar Djbilet (sud-est) est d' »une valeur commerciale », ajoutant que l’exploitation de ce minerai permettra d’aller vers la première et la deuxième transformation « pour satisfaire les demandes importantes de toutes les industries dont celles de mécanique à Constantine et d’automobile à Oran qui va aller vers l’emboutissage et la production de moteurs Deutz à Constantine ».
Des discussions sont en cours avec plusieurs partenaires étrangers pour l’exploitation de gisements miniers tel celui de Ghar Djbilet pour le fer ainsi que pour le phosphate, a indiqué le ministre de l’Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb.
Lors de sa visite effectuée mercredi à Aïn Defla, le ministre a révélé que des discussions sont menées avec des entreprises chinoises pour l’exploitation du minerai de fer du gisement de Ghar Djbilet (Tindouf) équivalent à 3 milliards de tonnes.
Il a aussi cité les conclusions d’une étude menée par un cabinet canadien sur le potentiel de ce gisement de Ghar Djbilet, selon lesquelles la teneur en phosphore de ce gisement est de 0,03% (les anciennes données mentionnaient une teneur de 0,8%), alors que la teneur en fer est de l’ordre de 62%.
Dans ce sens, M. Bouchouareb a considéré que le minerai de fer de Ghar Djbilet est d' »une valeur commerciale », ajoutant que l’exploitation de ce minerai permettra d’aller vers la première et la deuxième transformation « pour satisfaire les demandes importantes de toutes les industries dont celles de mécanique à Constantine et d’automobile à Oran qui va aller vers l’emboutissage et la production de moteurs Deutz à Constantine ».
En outre, il a fait part de discussions en cours avec le groupe minier international Rio Tinto pour investir dans le domaine de l’aluminium qui est un produit, a-t-il affirmé, tout aussi important pour l’industrie mécanique et automobile. « Aujourd’hui, Rio Tinto dispose d’une technologie qui réduit de moitié la consommation de gaz et cela nous intéresse désormais », a-t-il relevé.
La valorisation du phosphate a aussi été évoquée par le ministre qui a relevé que l’Algérie n’en produit qu’un (1) million de tonnes mais a avancé que le pays a les moyens d’aller, d’ici à 2020, à 10 millions de tonnes de phosphate valorisé en engrais et aliments de bétail.
A ce propos, il a signalé que quatre (4) projets sont en cours de discussions avec des partenaires étrangers dont la Chine alors que l’un avait fait l’objet d’un accord signé lors de la dernière réunion du Comité mixte économique algéro-français (Comefa) entre l’entreprise publique nationale Asmidal et le groupe français Roullier.
Pour ce qui concerne l’industrie automobile, il s’est dit « entièrement satisfait » de la première année d’activité de l’usine de montage de véhicules Renault en Algérie.
Selon lui, l’usine Renault a eu un « effet psychologique » sur les autres constructeurs puisque, grâce aussi aux gages d’assurance à travers l’organisation du marché automobile, trois autres grands constructeurs mondiaux (Peugeot, Fiat et Iveco) « sont très avancés sur les business plan ».
Sur ce point, il a précisé que pour le projet Peugeot, la partie algérienne « a fixé un cap plus exigeant avec l’objectif d’exporter et d’élever le taux d’intégration ».
Le ministre a relevé que la question du foncier a été réglée avec l’octroi de 100 ha à Oran dont 25 ha destinés aux sous-traitants pour ce futur projet d’automobile.
Quant à la filiale de Peugeot France spécialisée dans la sous-traitance, Faurecia, elle accompagnera l’installation dans la sous-traitance non seulement pour les besoins de l’usine mais aussi pour l’exportation des pièces.